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TRAQUE DES KULUNA : A SITUATION EXCEPTIONNELLE, MESURE EXCEPTIONNELLE, dixit PARFAIT ROMUALD ILOKI

ven. 17 oct. 25

Brazza Net : Le Parti congolais du travail approuve-t-il l’opération de lutte contre les Kuluna et bébés noirs que mène actuellement la direction de la sécurité présidentielle ?

Parfait Romuald Iloki : C'est une opération salvatrice que le Gouvernement mène dans nos quartiers et le Parti congolais du travail ne peut que la soutenir. Nos fédérations, nos comités, nos sections et cellules intériorisent et accompagnent les pouvoirs publics dans les départements au sujet du maintien de la paix dans notre pays. Comme vous le savez, devant l’insécurité, la délinquance urbaine qui a des relents terroristes, cette opération se justifie. Vous nous voyez bien contents et ravis de savoir que tout le monde salue cette opération.

B.N : Est-ce que cette opération est bien menée ?

P.R.I : Bien évidemment ! A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Pour nous, et comme le disent les canadiens, il ne faut pas juger une personne de la manière dont elle tombe, il faut juger de la manière dont elle se relève. Les périphéries de nos villes avaient sombré dans l'insécurité et aujourd'hui se relève en mieux. C'est l'essentiel. On ne dira pas comme la loi du Talion, mais le plus crucial ici est de poursuivre la  pacification de nos quartiers à travers la conjonction de la complémentarité entre les forces de sécurité.

B.N : Quand aura lieu le sixième congrès en préparation du PCT ?

P.I : Nous travaillons pour que le congrès se tienne dans la deuxième quinzaine du mois de décembre 2025. Les 14 commissions du comité préparatoire et d’organisation du congrès  sont à pied d’œuvre. Elles rendront en leur temps la copie au Bureau politique. Le bureau politique se chargera, après analyse de rendre compte au Comité central qui convoquera le congrès. Le timing sera respecté et en droite ligne, le congrès se tiendra à date échue.

B.N : Êtes-vous donc prêts ?

P.R.I : Nous sommes un parti de plus d'un million de membres. Nous sommes un parti de 16 fédérations dont 15 au Congo et une en France, en Europe. Donc nous avons une masse de militants à mobiliser. Nous avons la documentation à préparer. Le comité d'organisation de plus de 650 membres travaille à cet effet pour que le congrès se tienne sans anicroche. Et nous visons une participation maximale d’environ 3 000 camarades. Vous voyez effectivement que nous sommes prêts sur toute la ligne. Vous ne doutez pas de notre expérience, j’espère. Le PCT est un mastodonte. On se met au travail méthodiquement. Actuellement les 14 commissions préparatoires sept commissions thématiques et sept thématiques avancent dans le travail. Un travail scientifique et la politique se fait avec un peu de scientificité, donc de la méthode et, nous avançons méthodiquement vers ce sixième ordinaire. Il sera méthodique, professionnel et scientifique. Et nous sortirons de là avec des résultats qui tiennent compte de l'évolution de la société, du pays puisque nous l'avons voulu très proche de l'élection présidentielle. Quand nous sortons de ce Congrès, nous nous lancerons somme-toute, en pré-campagne pour l'élection présidentielle. C'est le principal enjeu.

B.N : Que dites-vous en réaction à ceux qui soupçonnent que le trésor saigne et saignera encore pour financer le congrès du parti au pouvoir ?

P.R.I : Ça, c'est des mauvaises langues. Des langues crochues. S'il y avait une moindre ligne dans les annales du trésor, dans un document d'État, que le PCT a émargé quelque part au trésor public ou dans un budget quelconque, ne serait-il pas dans les réseaux sociaux ? Le PCT est le plus grand parti, vous le savez. Il est bien organisé. Vous avez vu le 7 août au Palais des Congrès, comment le camarade secrétaire général a lancé la grande opération pour la cotisation spéciale Congrès. Nous l'avons lancée et nous avons amassé des millions sur place. Je peux même vous dire qu'aujourd'hui,  au point de mi-étape que nous avons fait récemment en coordination du comité préparatoire du Congrès, nous sommes à peu près à 52 % de l'objectif de réalisation de la cotisation spéciale. Oui, nous avons visé, ce n'est pas un secret, le secrétaire général a dit, nous visons autour du milliard et nous atteindrons cet objectif. Les cadres du parti cotisent.

B.N : Comment justifiez-vous de telles entrées financières ?

P.R.I : J’ai dit que nous sommes un grand parti et vous le savez. Nous occupons les plus hautes responsabilités de ce pays. Nous avons des grands camarades soucieux de l’avenir du parti et qui font des grandes cotisations et rétrocessions. Donc, on ne peut pas nous faire ce faux procès qui à mon humble avis est une fuite en avant. Au PCT, lorsque le secrétaire général donne juste une directive. C'est toutes les fédérations qui s’exécutent, et ce, à travers les 16 fédérations, plus de 200 comités et des milliers de section à travers la République qui fourmillent pour l'organisation du Congrès. Nous avons même d'autres camarades congolais qui ne sont pas du PCT, mais qui apportent leur contribution par chèque, par voie électronique ou en espèce au siège.

B.N : Mais, le PCT prépare le congrès en absorbant malheureusement le choc consécutif à la mort de son secrétaire permanent aux affaires électorales ?

P.R.I : Le camarade Joseph Mbossa, un grand dirigeant du PCT, secrétaire permanent aux questions électorales, à l'administration du territoire et à l'urbanisme, rapporteur du comité préparatoire et d'organisation du congrès justement n'est plus de ce monde et, cela crée un trou béant. C'est triste. Il nous a quittés pour se soigner. Malheureusement, il ne reviendra pas dans le même état. Nous sommes en deuil actuellement et pourtant, nous devons préparer le Congrès. Nous lui réservons un hommage digne d'un militant de haut niveau, responsable du Parti qui a coché toutes les cases de la puissance et du militantisme au niveau. Il a fait l'étage en escalier et aujourd'hui, il s'en va mais il laisse effectivement un trou béant au niveau du Parti. Il se trouve aussi, malheureusement, que c'était mon voisin au troisième étage de notre siège et nous le pleurons jusqu'aujourd'hui. Mais enfin, on est des hommes. La mort est une partie de la vie et la vie est un composant de la mort. Nous vivons avec et nous résistons avec, malheureusement. C'est une fatalité. Sa disparition devrait nous donner la force de continuer puisque, comme j'ai dit, la mort est une partie de la vie.

B.N : Tout le monde est presque suspendu aux résultats du congrès qyui devront impacter la vie nationale ?

P.R.I : Le premier d'entre tous les résultats, de toutes les recommandations c'est la désignation du candidat du Parti Congolais du Travail à l’élection présidentielle. Ça sera l'une des recommandations. Peut-être que cette fois-ci avec l'évolution des statuts, ce serait peut-être l'investiture directement du candidat du PCT. On attendra la fin du Congrès mais parmi les résultats, il y aura le toilettage des instances supérieures : comité central, bureau politique, commission nationale d'évaluation du parti. On sortira du congrès toujours uni avec un comité central et un bureau politique requinqués, un secrétariat permanent resserré. Et on sortira de là avec un parti fort, pour des victoires fortes.

B.N : La désignation de votre candidat qui semble connu de tous à la lecture des appels à faire acte de candidature adressés au président Denis Sassou N’Guesso n’est-elle plus sans suspense ?

Attendons de voir. Le PCT se connaît. Les membres du parti, du bureau politique, du secrétaire permanent du comité central se connaissent. Nous avons les meilleurs d'entre nous et nous avons le meilleur d'entre nous. Et donc, vous ne serez pas surpris si le parti acte les choses dans un sens précis. Je ne sais pas, je vois le sens de votre doigt, je suis votre regard.

B.N : Pourtant une coalition oppositionnelle demande l’annulation de la révision des listes électorales et prévient qu’il n’y aura pas d’élection ?

P.R.I : C'est des refrains connus. L'ARD, c'est dommage que nous soyons dans un jeu de rôle qui est un peu biaisé, mais j'ai confiance en ce que vous faites et il faut aussi avoir confiance aux hommes politiques. Nous respectons à la lettre ce que font les autres partis, nous respectons le fonctionnement de tous les autres partis autant que nous respectons ceux de la majorité présidentielle, ceux de l'opposition et ainsi va la démocratie. Et si tel est le cas, nous suivrons avec attention ce qu'ils disent. La vraie question, c'est que le pays est totalement pacifié. Les institutions de la République fonctionnent normalement. Il n'y a pas de crise politique pour qu’un vrai dialogue, comme s’il y en avait un autre, mauvais ou faux ou biaisé. C'est un débat, c'est une fuite en avant, c'est un faux débat. La vraie production d'un homme politique, la vraie dynamique d'un parti politique, c'est d'abord de s'affirmer sur le terrain, sur le territoire national. Il faut que ces camarades s'affirment. L’ARD c'est une composition de quelques partis politiques mais qui vivent où, qui sont où, quels en sont les leaders. Nous ne disons pas que c'est des partis politiques, des réseaux sociaux, des conférences de presse, parce que vous savez que c'est tellement facile, ce n’est pas fastidieux d'organiser un point de presse, une conférence de presse, de faire une déclaration. Mais en démocratie, ce qui est essentiel, c'est d'aller à la rencontre des cultures, c'est d'aller à la rencontre de la population, c'est de s'organiser sur le terrain de sorte que l'on gagne des victoires sur le terrain. Le reste, c'est du panégyrique, sinon c'est du remplissage. Le Parti Congolais du Travail pense que ses amis gagneraient à, un, s'organiser en leur sein, deux, à faire des contre-propositions alternatives à ce qui se fait dans le pays et puis le reste, on verra.

B.N : En conclusion, que dites-vous ?

P.R.I : Nous avons deux objectifs cruciaux aujourd'hui : réussir le congrès et gagner la présidentielle.

Propos recueillis au siège du PCT par Brazza Net : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com