DOLISIE : L’ECOLE 13 FEVRIER 79 REDEVIENT UN TEMPLE DU SAVOIR VIA FRANÇOIS GUIMBI
C’est une nouvelle page d’histoire qui s’ouvre au quartier Capable dans le premier arrondissement de Dolisie, chef-lieu du Niari. La renaissance de l’école primaire 13 février 1971, un temple du savoir au destin justifiant sa dénomination.
Elle était devenue une ordure, un repère de brigands, après avoir servi d’ascenseur à des cadres de la zone et d’ailleurs. Cet état piteux relève désormais de l’histoire, grâce à François Guimbi. Il l’a réhabilitée, équipée, remise au bénéficiaire, le 11 octobre 2025.
ANACHRONISME ET DELABREMENT
L'école 13 février 1971 est toute une histoire. Sa dénomination renvoie à la date de sa création à la suite d’un ouragan qui souffla dans la capitale de l'or vert, emporta les toitures des maisons y compris celles de l'école gabonaise située dans le périmètre du cercle culturel de Dolisie. Elle fut transférée sur le site.
Délabrée et exposée à la délinquance juvénile et à l'insécurité, l’école 13 février 1971 était sans mur de de clôture, ses bâtiments datant de l’époque de sa création servaient de tanière aux jeunes gangsters qui s'y adonner impunément à la consommation des drogues, aux attaques à l'arme blanche, vols et viols. Elle accusait un déficit en tables-bancs, la pléthore avait atteint un pic rédhibitoire. Les toitures étaient si délabrées que, quand le vent les secouait, les élèves et les enseignants priaient pour qu'elles ne s'écroulent pas sur eux. L'absence de blocs administratifs, sanitaires et salles multimédia viables, rappelle le directeur départemental de l’enseignement général. Cela « reléguait l'école 13 février 1971 au statut d'établissement scolaire anachronique », raconte Serge Roland Kalath.
LA MERVEILLE DU QUARTIER CAPABLE
Révolté par le mauvais état d’un ascenseur oublié par ceux qui s’en sont servi pour gravir les échelons sociaux et politiques, d’embrasser les belles carrières administratives, François Guimbi, digne fils du quartier dont la maison parentale jouxte l’école, « donateur de grande envergure », entama les démarches pour la réhabiliter et l’équiper.
De ce fait, les travaux ayant abouti à sa transmutation en un établissement scolaire ergonomique, attractif, futuriste et sécurisé ; en une structure archétypale qui brille maintenant de mille feux, intègrent les œuvres sociales du donateur. Ils ont été répartis en quatre lots : la construction du mur de clôture, l’achèvement rénovation du Bloc administratif, la réhabilitation et Rénovation des Bâtiments des salles de classes et réaménagement du centre d’éducation préscolaire et la construction du bloc des sanitaires des élèves. La fiche technique présentée par l’architecte, Cédric Vivien Foua Ntsakala détaille que la multitude de ces travaux ils ont mobilisé pendant 70 jours, ingénieurs, superviseurs, logisticiens, maçons et aides maçons, menuisiers, charpentiers, électriciens, soudeurs, frigoristes, peintres, magasiniers, gardiens, décorateurs, plombiers et carreleurs.
ECOLE DE LA MODESTIE
C’est ce que témoigna l’adjoint au maire de Dolisie, parlant de François Guimbi. « Le conseil municipal de Dolisie…était même tenté de débaptiser cet établissement en votre nom, mais, votre humilité et modestie m'y ont dissuadées, en me disant, je cite ce mérite, ne revient pas, sinon à l'homme-Denis Sassou N’Guesso-NDLR. Grande leçon d'humilité…de…générosité…pour le bien-être de vos semblables. Vous êtes un modèle à suivre. Votre acte citoyen, traversera le temps parce qu'il offre un cadre digne et sécurisé à ceux qui sont l'avenir de demain. Cette réhabilitation n'est pas, une simple œuvre de maçonnerie, mais un investissement dans l'intelligence, gage de notre détermination collective à doter, nos enfants des outils nécessaires pour réussir », dit Félicien Nzaou.
Cela ressort également dans l’intervention du bienfaiteur. En effet, avant de remettre la clé au ministre de tutelle, Jean Luc Mouthou et la coupure du ruban symbolique par l’émissaire du premier ministre au cours, devant un parterre des cadres du coin et d’ailleurs, des élèves et parents d’élèves, d’autorités locales, civiles et militaires, François s’est montré réservé face aux honneurs. Pour lui, tout l’honneur revient « au Grand Mwana Dol » City qu’est le président Denis Sassou N’Guesso à qui, l’assemblée a dit, « merci ».
L’UNITE AVANT TOUT
Le devoir civique, l’impératif pour les générations futures afin que cette école réhabilitée symbolise l'espoir et le progrès, qu'elle soit un foyer d'excellence, où devrait s'épanouir des talents et se forger les citoyens, il exhorte les élus locaux, enseignants, parents d'élèves, chefs de quartiers et élèves, d'en prendre un grand soin, de maintenir une école en bon état demain.
Chaque jour, tout le temps, nous rêvions de réhabiliter cette école, dit François Guimbi. « Et une personnalité nous l'a permis, le président de la République Denis Sassou N’Guesso…Mon père ne m'a laissé aucune usine. C'est parce que je suis à côté de lui, que je peux avoir ces avantages, même hors travail, que je peux faire tout ceci…Je rends hommage à lui, qui nous permet de faire tout ceci. Mais avec une première chose qu'il fait, depuis 2001, 2002, que nous sommes rentrés nous, d'exil, la paix…grâce à laquelle rien, absolument rien, ne peut être entrepris. C'est pour ça que j'ai toujours bonheur, plaisir, joie de rendre cet hommage à cet homme ».
François Guimbi appelle les frères et sœurs du Niari à l’unité, à la solidarité et à l’amour du prochain. « Regardons, sachons regarder l'esprit dans lequel s'organise cette manifestation. Nous parlons de paix, il n'y a pas de paix sans unité, il n'y a pas de paix sans amour, il n'y a pas de paix sans relation fraternelle, saine, sincère et profonde ».
S’il est compris, le défi du développement, dans la fraternité, de l’amour sera ainsi relevé dans le Niari où les cadres vivent plus pour eux-mêmes que pour la communauté.
BRAZZA NET à Dolisie : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com