TRANSPORTS TERRESTRES : L'ADMINISTRATION ET LES SYNDICATS D'ACCORD SUR L'ESSENTIEL
Aucune évolution du prix du trajet en bus, taxi-bus et de la course en taxi n’est à l’ordre du jour. Voilà l’une des principales conclusions de la concertation du 22 septembre à Brazzaville, entre la plus représentative fédération syndicale des transports terrestres (FESYPTC) et la direction générale des transports terrestres (DGTT).
Conduite par Bienvenu Mabiala, le secrétaire général de la Fédération syndicale des professionnels de transport du Congo (FESYPTC), une délégation de cette fédération syndicale a échangé avec les cadres de la Direction générale des transports terrestres (DGTT), conduits par Atali Mopaya, son directeur général. Au menu, la réaffirmation du tarif du transport urbain, la reprise prochaine de recensement des véhicules et l’identification des transporteurs, les futurs certificat et formation des transporteurs, mise en fonction des bureaux de fret...
LE BUS A 150 FCFA ET LE TAXI 1.000 FCFA
A l’orée de la rentrée scolaire, une rumeur savamment par certains milieux, ventilait la peur dans l’opinion prophétisant une augmentation des tarifs du transport notamment dans les deux grandes villes du Congo à savoir, Brazzaville et Pointe-Noire. Faux, les tarifs restent inchangés persiste et signe Bienvenu Mabiala. « Depuis1994, il n'y a jamais eu de texte instituant l'augmentation des tarifs. Donc les tarifs- des transports urbains NDLR- restent inchangés. Le taxi est 700 francs. Mais, les transporteurs, en complicité avec le gouvernement, l’avons maintenu à 1.000 FCFA désormais. Donc le taxi reste à 1.000 FCFA et le bus à 150 FCFA. C'est ça le maintien des prix. Et nous, nous avons martelé à ce sujet ensemble avec la direction générale », fait savoir le secrétaire général de la FESYPTC.
Les syndicalistes et l’administration ont défini ensemble, des mesures pour empêcher toute sortie de route et mis en garde ceux qui se feront prendre. « Et nous allons…sensibiliser les transporteurs qui sont sur le terrain, notamment notre base à respecter les tarifs édictés par l'État. En ce qui concerne les transporteurs, les chauffeurs, les contrôleurs et les rabatteurs qui sont les chargeurs dans les parkings, qu’ils ne rentrent pas dans la danse, des véreux qui ne cessent de faire le travail en sourdine pour inciter les transporteurs à augmenter les tarifs. Tant pis pour ceux-là qui se feront prendre. Nous avons mis des garde-fous au sein de nos aires de stationnement avec les bureaux des chauffeurs qui sont dans ces aires de stationnement-là, pour veiller sur ces agents véreux qui descendent dans les parkings pour inciter les chauffeurs » ; prévient Bienvenu Mabiala.
DES OPERATIONS A POURSSUIVRE
Autre point au menu de la concertation DGTT-FESYPTC, le certificat de capacité qui sera délivré dans l’avenir aux conducteurs et la carte de transporteur pour les propriétaires des véhicules dont le processus de lancement a été ralenti et toujours attendu pour éviter le maximum de failles possibles en retravaillant les décrets 491 et 490. « Avec l’arrivée de la nouvelle la ministre des transports, il fallait revoir ces textes, combler les vides juridiques qui nécessitaient d'être comblés. Nous avons beaucoup travaillé…pour combler les vides juridiques constatés et pour permettre à ce que l'activité de transport se passe de la bonne manière. Ces textes sont en circulation. Nous avons dit aux partenaires sociaux qu’on avait suspendu l’identification des transporteurs », mais l’opération va reprendre pour avoir un fichier fiable, résume Gilbert Mouandza, le directeur des transports urbains et routiers à la DGTT.
LE BGFT ARRIVE
Concernant les frais de formation qui sera sanctionnée par Gilbert Mouandza affirme, « la loi de finances 2025 avait fixé de la formation jusqu'au certificat 75 000 FCFA, montant sorti d'une réflexion commune…Mais aujourd'hui, ils pensent qu'avec le pouvoir d'achat de Congolais le montant…est un peu plus supportable…Même s'il faut changer…c'est les perspectives pour la loi de finances prochaine pour voir s'il y a possibilité de faire une réduction », dit-il.
La DGTT et la FESYPTC ont aussi discuté du lancement du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) puis de son déploiement. « Il était question d'informer nos partenaires qu’il y aura un déploiement qui se fera dans des zones identifiées… Ils sont très contents de savoir que nous allons ouvrir le bureau de gestion du fret terrestre…Ce déploiement se fera bien avec l'accompagnement du ministre des transports, de l'aviation civile et de la marine marchande qui devra donc couper le ruban symbolique au checkpoint pilote de Tchiamba Nzassi », indique Jocelyne Itoua Ndake, la responsable du Bureau national de fret terrestre.
Cette concertation DGTT-FESYPTC aura été un moment particulier pendant lequel, l’administration et les partenaires sociaux se sont entendu sur l’essentiel et levé les équivoques sur quelques points chauds liés à ce secteur d’activités.
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