ESPLANADE DU CNRTV : UNE KERMESSE PRESQUE SANS HYGIENE
Vue de loin, rien d’irréprochable. Mais à s’y rapprocher, elle ressemble parfois à une véritable bombe sanitaire à ciel ouvert. La kermesse lancée en grande pompe, en présence des hautes personnalités publiques, censée offrir aux vacanciers, de la détente, des loisirs sains, des jeux ludiques ne semble pas avoir pris toutes les précautions pour garantir l’hygiène pendant toute sa durée.
Mais, hélas la municipalité, les services d’hygiène et le gouvernement ferment les yeux face au défaut intermittent d’hygiène, marqué par un liquide bizarre qui semble être de l’urine coule à flot, sur le bitume, vu de l’extérieur.
Il s’avère que l’un des promoteurs de cette kermesse serait très influent et servirait de bouclier et personne ne voudrait avoir des ennuis, en ces temps des grands influences politiques et de positionnement, au risque de perdre ses avantages. Pour preuve, les quatre principaux organes de presse d’Etat situé en face et desquels l’esplanade hérite sa dénomination optent pour l’omerta.
Du coup, ce qui devrait être un espace de détente et de loisirs se transforme parfois en un foyer potentiel de maladies. Notamment après des journées de forte affluence. L’esplanade du Centre national de radio et de télévision (CNTRV), situé dans le 9ème arrondissement de Brazzaville, Djiri ; parait exposée aux problèmes sanitaires qui émeuvent difficilement les organisateurs de la kermesse, les autorités locales.
Depuis l’ouverture de cette activité foraine très fréquentée, un liquide malodorant, semblable à des eaux usées, coule parfois sur le bitume. Une odeur nauséabonde, comparable à celle d’une porcherie abandonnée, sature l’air. Les riverains, impuissants, en subissent les conséquences.
À l’origine de cette insuffisance hygiénique, des toilettes portables visiblement inadaptées au flux de visiteurs. Débordées pendant les fortes fréquentations, elles poussent les usagers à uriner à même le sol ou derrière les installations. Le goudron est trempé, comme en saison de pluie, et chaque pas devient une épreuve pour ceux qui passent à ces endroits.
L’absence d’anticipation des organisateurs, combinée au silence de la mairie de Djiri, soulève des questions sur la responsabilité et le respect des normes d’hygiène publique. Alors que le pays est déjà en alerte face à une épidémie de choléra, laisser perdurer une telle situation relève d’une négligence grave.
Déjà saturée de débits de boissons, la zone souffre d’un déficit en commodités d’aisance. L’ouverture de cette kermesse dans un quartier à fort taux d’activités mondaines, ne fait qu’aggraver la précarité sanitaire des habitants.
Un appel urgent est lancé aux autorités municipales et aux services d’hygiène pour intervenir avant que le pire ne se produise. La santé publique ne doit jamais être sacrifiée sur l’autel du divertissement et du jeu d’argent. Et l’on se demande sur quelle base la mairie a-t-elle autorisé cette kermesse si l’hygiène posait problème depuis le départ. D’aucuns estiment qu’un patronyme influent aurait eu de l’ascendant sur les décideurs au point où chacun ne voulant pas avoir des ennuis, aurait préféré fermer les yeux sur ces aspects.
Avec tout ça, l’opération spéciale assainissement et déguerpissement en cours à Brazzaville, ne pourrait qu’avoir la « mention assez bien ». Les efforts du gouvernement seraient contrariés.
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