politique

JUSTE DESIRE MONDELE : « LE RDD NE PEUT NI MENACER LE PCT, ENCORE MOINS LA MAJORITE PRESIDENTIELLE »

lun. 14 juil. 25

Le secrétaire général du Club 2002, Parti pour l’unité et la République (Club 2002-PUR) Juste Désiré Mondélé ne gobe pas la démocratie de l’invective et de l’irrespect, s’est ouvert dans cette interview exclusive, après l’assemblée générale du Club 2002, consacrée à l’appel solennel à la candidature de leur champion, le président Denis Sassou N’Guesso, à la présidentielle de mars 2026. Juste Désiré Mondélé réitère que leur formation ne joue pas les gladiateurs certes, mais alerte, « notre silence ne doit pas être interprété comme une faiblesse…Personne ne nous intimide…Ils ne sont pas plus forts que nous ». Il réagit à une sortie médiatique de Jean Jacques Serge Yhombi Opango, le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) qui promet un « Nuremberg » aux dirigeants actuels et à leur postérité. 

BRAZZA NET : Le Club-2002 PUR est-il vraiment resté constant ?

Juste Désiré Mondélé : Le Club 2002, Parti pour l'Unité de la République naquit en janvier 2002. Il est l'œuvre, la pensée inspirée par Dieu à l'homme de Dieu, le révérend pasteur et vénérable sénateur Guy Wilfrid César Nguesso, aux fins de rassembler les Congolais qui se trouvaient à l'extérieur, après les vicissitudes politiques consécutives aux conflits fratricides de 1997, 1998, en leur tendant la main, les ramener auprès du président de la République Denis Sassou N’Guesso. Cet objectif fut atteint, puisqu’à la création du Club, il y avait d’anciens et éminents membres de l'UPADS, du MCDDI, du RDD…Il fallait aussi faire du Club 2002, un laboratoire d'idées, une force de proposition dynamique, un rassemblement d'intellectuels, de l'élite congolaise faisant des propositions au président de la République, pour le développement de notre pays. Ces objectifs atteints, restent notre leitmotiv.

B.N : Quelle commentaire fait le SG du Club 2002 des récentes actualités politiques au Congo ?

J.D.M : Vous savez qu’à l'approche des périodes électorales il se passe beaucoup de choses, mais en tant que force de proposition, le Club 2002 travaille dans le laboratoire. Ses cadres parlent peu, écoutent beaucoup. Les hommes et des femmes au nom du jeu démocratique parlent librement sans se demander parfois si ce qu'ils disent est vrai, bien et ou bien. 

B.N : Auriez-vous des illustrations d’excès de langage des politiciens?

J.D.M : On aurait dit la caravane passe. Mais non, la caravane ne passe pas lorsqu'on parle des contextes, lorsqu'on manipule l’histoire et ses symboles et les coller aux contemporains. On ne peut pas laisser passer. Les hommes honnêtes ne peuvent pas être là à regarder en disant ce n'est pas ce qui s'est produit, laissons-les parler ou on ne répond pas, on lui fera trop d'honneur.

B.N : A quoi ou à qui faites-vous allusion ?

J.D.M : Nous avons suivi dans les médias le président du RDD dire que le Congo était dirigé par un régime naziste, fasciste. Alors moi, je vais faire un brin d'histoire sur le fascisme, sur le nazisme parce que la politique ne nous permet pas tout. La démocratie ne cautionne pas tous les langages possibles. Et, la liberté de penser ou de s'exprimer renvoie au libertinage. A l’école on a appris ce que c'était que le nazisme, le fascisme, avec ses chiffres et méthodes ; le racisme et l’idéologie, les théories des classes et des races. Nous avons suivi parler du nazisme, des ascendants et des descendants, que les descendants devraient subir. Le club 2002 est né pour combattre le tribalisme, conséquence, il a des élus dans tous les départements.

B.N : Pourquoi les propos du président du RDD choquent-ils tant le SG du Club 2002-PUR ?

J.D.M : Le fascisme et le nazisme sont des idéologies qui ont connu leur apogée entre les deux guerres mondiales et marqué négativement le XXe siècle avec selon les historiens environ 85 millions de morts. On ne peut parler avec légèreté du nazisme et du fascisme en transposant, en faisant des corrélations, même politiciennes. On ne devrait pas l'accepter. Et nous ne l'acceptons pas.  Parce que si nous banalisons certains concepts, un jour, ces concepts vont se retrouver devant notre porte. Et croyez-moi, il sera trop tard. Alors, du fascisme au nazisme, à l'apartheid, au tribalisme, nous disons non.  La démocratie est revenue avec la Conférence nationale, grâce à un chef d'État qui avait permis, autorisé et suivi ; qui avait laissé cours à la Conférence nationale dont les actes n'ont pas tous été mis en œuvre et implémentés par les conférenciers eux-mêmes, puisqu'il y a eu une période de transition.

B.N : N’est-ce pas la démocratie et le débat politique à la congolaise nourries à la sève de l’irrespect et de l’invective ?

J.D.M : Le débat politique est un débat d'idées, vouloir régler les comptes personnels en embarquant même des enfants qui ne sont pas encore nés, ce n'est pas possible, et nous ne l'accepterons pas…Lorsqu'on parle de nos projets, de nos dossiers, de notre démocratie, de notre discours, de nos envolées, n'ayons pas le sentiment qu'on est plus forts que les autres. Le RDD ne peut ni menacer le PCT, encore moins la Majorité présidentielle. Nous ne l'accepterons pas.

B.N : Est-ce pas la peur ou l’instinct de survie qui vous agite ?

J.D.M : Peur de qui ? Peur de quoi ? Ils ne sont pas plus forts que nous, même s’ils parlent plus que nous. Nous sommes en responsabilité, n'avons pas à trop parler, mais à agir, parce que nous avons les problèmes des citoyens à régler, parfois dans des contextes économiques délétères, difficiles. Oui, nous sommes en action et nous sommes en responsabilité. Cependant, notre silence ne doit pas être interprété comme une faiblesse. Ce ne sont pas ceux qui crient fort, qui parlent dans les médias qui sont les plus puissants et les plus forts. Bien au contraire, ce sont les plus faibles. Donc, à ce jeu de menaces, d'invectives...on n'est pas impressionnés. En tout cas, le Club 2002 continuera à prôner l'unité, le dialogue, le rassemblement.

B.N : Etes-vous intimidés ou voulez-vous intimider ?

J.D.M : Personne ne nous intimide, parce que nous sommes ensemble, nous formons un bloc fort, dur, compact. On ne le laissera pas, et il ne se laisse pas casser par des propos, des démarches et, par ceux qui ne mesurent pas les déchirures et la réalité de la division ethnique que nous avons connu dans ce pays…Lorsque le Club 2002 est tranquille, certains pensent que nous ne suivons pas, nous n'écoutons pas, nous ne faisons rien, qu'ils peuvent distiller, flipper…nous resterons des Davids face aux Goliaths, et nous vaincrons.

B.N : Que répondez-vous à ceux qui estiment que l’appel du Club 2002-PUR à la candidature de Denis Sassou N’Guesso à la présidentielle est un vieux plat-maison que vous consommez depuis 23 ans ?

J.D.M : Le président Denis Sassou N’Guesso est notre champion. Ceux qui le disent devraient se préoccuper du leur, au lieu de chercher à apprécier notre choix.

B.N : Pourquoi encore et toujours Sassou N’Guesso ?

J.D.M : Vue sa volonté résolue d’œuvrer en vue de l'édification d'un État moderne, équitable et résolument tourné vers l'avenir ; sa vision claire, ambitieuse et audacieuse ;  sa détermination inaltérable à préserver la paix, à consolider l'unité nationale ainsi que la cohésion sociale ;  son engagement constant en faveur de la réforme de nos institutions ; l'importance stratégique qu’il accorde à la jeunesse et ; conscient des défis majeurs auxquels notre nation est confrontée nous, les cadres, militants et sympathisants du Club 2002, Parti pour l'unité de la République, restions fidèles à notre vocation républicaine et assumons devant l'histoire, la conscience nationale et Dieu, notre responsabilité politique. Donc appelons solennellement notre champion, Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, à faire acte de candidature à la magistrature suprême scrutin de mars 2026.

B.N : Pourquoi alors ?

J.DM : Afin de garantir la stabilité et l'unité nationale, de poursuivre la modernisation de notre pays et de consolider les acquis d'un développement harmonieux et inclusif du Congo. 

B.N : Etes-vous prêts à cette fin ?

J.D.M : Oui. Mais au-delà, nous avons instruit chacun à prendre toutes les dispositions, toutes les mesures porteuses expérimentées déjà par le club 2002, pour que les prochains jours qu'on voit le Club se déployer, se mobiliser, s'organiser dans tous les départements, districts, arrondissements, quartiers, zones et blocs…en avant et marche vers une victoire certaine, une victoire éclatante de la démocratie, de la paix et du progrès.

BRAZZA NET question-réponse : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com