COURSE AU POUVOIR : ECHEC D’UNE TENTATIVE DE DESTABILISATION DU DG DE L’ADEN
Les 23 agents sans profil technique pour la plupart, entrés par la fenêtre et par effraction à l’Agence de développement de l’économie numérique (ADEN), sur la base d’un faux recrutement effectué en toute illégalité par le directeur général du développement de l’économie numérique (DGDEN) Guy Roland Ntsimba Dibakana au crépuscule de ses fonctions, sont sur le qui-vive.
En désespoir de cause, quelques profils sans importance, sans qualification professionnelle donc sans place au sein de cette institution technique dont un soldat, paniquent et font trop du bruit. Sur la base de la fuite d’une délibération du deuxième comité de direction à huis-clos qui aurait scellé leur destin, ils ont tenté en vain, d’instrumentaliser par un tract déposé le 4 juillet 2025 à la primature, le chef du gouvernement, en calomniant et diffamant le directeur général de l’Agence de développement de l’économie numérique, Héliodore Francis Alex Gouloubi et au président du comité de direction de l’ADEN Ghsilain Ebalé, allant jusqu’à attenter à l’intégrité morale d’un homme d’Etat aussi discret que crédible, le ministre d’Etat Florent Nstiba, directeur du cabinet du président de la République.
En citant, nostalgie oblige, nommément en référence, l’ancien DG de l’ex-DGDEN comme modèle de bonne gestion d’une direction dissoute par le gouvernement pour « insuffisance des résultats et incompétence des animateurs » et remplacée par l’ADEN, ils exposent ce dernier que d’aucuns estiment peut-être à tort, qu’il tirerait les ficèles de cette cabale sur laquelle des services compétents enquêteraient déjà.
QUATRE NOTES POUR UN STAGE ET UN RECRUTEMENT ILLEGAL
Les investigations révèlent qu’un deuxième comité de direction de l’Agence de développement de l’économie numérique tenu le 26 juin à Brazzaville à huis-clos a statué sur plusieurs points dont la non résolution de certains, bloquerait le fonctionnement, la performance et le rendement de l’ADEN. L’un des principaux aura été le dossier du recrutement illégal, après une mise en stage ambiguë, par le DG sorti de la défunte DGDEN, de 23 hommes et femmes dont la plupart ont des profils et qualification professionnelle inutiles pour l’ADEN, une entité technique publique à caractère administratif, dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière au sein de laquelle, tout recrutement ne peut s’opérer sans autorisation du comité de direction et sur la base des besoins clairement exprimés par le DG, vérifiés et certifiés par le comité de direction.
En effet, l’Agence de développement de l’économie numérique est créée en 2022. Son directeur général, Héliodore Francis Alex Gouloubi est nommé le 15 septembre 2023. Les 23 personnes mises en stage à la DGDEN le sont par deux notes différentes signées par son DG, alors qu’il n’assurait plus que les affaires courantes.
Plus grave et sachant que la DGDEN a été dissoute et dans la précipitation, l’ex-DG de la défunte DGDEN Guy Roland Ntsimba Diabakana signe une première note avant la passation de service par laquelle une recrute une partie de ses gars, en qualité de DG de l’ADEN alors qu’il ne l’est pas.
Il est établi que presqu’à la veille de la prise de service du tout premier DG de l’ADEN, est prise une autre note portant recrutement de l’ensemble de ses 23 cas, toujours en lieu et place du DG de l’ADEN. En un laps de temps pour un même stage et un même recrutement, quatre notes sont signées par un cadre qui n’a ni qualité, ni compétence de le faire, étant donné que l’ADEN est un EPA, de tels actes relèvent exclusivement d’une décision du comité de direction qui autorise le DG de l’ADEN à recruter.
Et, c’est la décision du comité de direction relative à l’annulation de ce recrutement illégal a fuité. D’où le tract pour tenter de susciter la pitié pour cautionner des actes administratifs illégaux.
SCANDALES, MENSONGES, PEUR ET PANIQUE
Nommé le 12 août 2023, Héliodore Francis Alex Gouloubi prend service le 1er septembre. Mais avant cette date, le 29 août selon certains, le DG sorti de l’ex-DGDEN enchaine les notes de recrutement qu’il aurait antidatées. Celle des 17 premiers cas d’abord. Puis celle de tous les 23 cas. Un recrutement, deux notes différentes. Ce sont ces notes qu’aurait annulée le comité de direction.
Mais, il y aurait plus grave. Les 15 membres du comité de direction auraient été informés et mis sur la piste des soupçons d’un détournement présumé de 100 millions de FCFA. « Les titres du trésor public existent. Les traces aussi. Cet argent aurait été décaissé et perçu deux jours avant la prise de service du DG de l’ADEN et aucune mention n’est faite dans les dossiers reçus ou hérités », signale un administrateur en fonction depuis cette époque qui aurait des choses à dire en cas d’ouverture d’une enquête par les services de sécurité.
On apprend aussi Pire encore, la dette cumulée héritée par l’ADEN au 1er septembre 2023 s’élèvent à 54 millions de FCFA. Elle serait liée au paiement des fournisseurs dont la majorité seraient fictifs et dans laquelle il y aurait assez de conflits d’intérêts. Des audits en cours feront de la lumière fait-on savoir.
Des indices renseignent de ce qu’à sa prise de fonctions, Alex Gouloubi a hérité d’une caisse vide, des agents qui cumulaient et accumulaient 18 mois d’arriérés de salaire, travaillant dans une chaudière sans matériel technique ni commodité du moindre confort et d’une dette de 54 millions de FCFA.
Voilà que des nostalgiques qui bénéficieraient à coup sûr des prébendes, commissions et rétrocommissions prétendent que c’était mieux à cette époque pour intimer l’ordre au premier ministre de faire partir le DG et le président du comité de direction de l’ADEN, comme s’ils disposent du pouvoir de nomination aux hautes fonctions en lieu et place du président de la République et du chef du gouvernement, comme si l’époque de DGDEN a été une réussite.
Si la DGDEN a été une expérience réussie et son DG très bon, le gouvernement qui tient au développement du numérique et de ses dépendances, cinquième pilier du projet de société du chef de l’Etat décliné dans le programme d’action gouvernementale, n’aurait pas dissout ce gouffre à sous. Il aurait, si le DG que les corbeaux rédacteurs et ventilateurs du tract veulent imposer à l’ADEN était vraiment un crac, il aurait été nommé à l’ADEN après la dissolution de la DGDEN.
LE GLAS DE L’ANARCHIE ET NOUVELLE ERE
Des indiscrétions font état d’une organisation minutieuse pour un fonctionnement et un rendement au diapason des ambitions du gouvernement et des attentes des usagers de l’ADEN. C’est dans ce sens qu’il faut intégrer le chantier en cours dans l’amélioration du cadre de travail à travers la réfection et l’acquisition des structures d’accueil qui associent confort et convivialité. Aussi, la dotation en moyen roulant des services techniques dont le processus graduel a déjà abouti à la livraison de deux des véhicules attendus du fournisseur, participe de cette vision.
Tirant les leçons de l’échec de la direction générale de l’économie numérique ayant conduit à sa dissolution, les administrateurs de l’ADEN sont engagés dans l’acquisition du matériel didactique. C’est ainsi qu’il a été acquis, un lot d’ordinateurs pour les services et autres équipements nécessaires. L’élan se poursuit, fait-on savoir. La régularité du paiement des salaires s’inscrit dans les urgences non négociables selon les responsables pour stimuler les travailleurs.
Pas de panique, pour les « 23 faux recrutés », mis en erreur voire en difficulté pour l’avoir été sur la base du faux et des actes administratifs sans base ni effets juridiques. Le comité de direction, fait-on savoir, ne fait pas les choses à moitié. « Les droits couplés à la prime de bonne séparation sont prévus et seront payés », apprend-on. Mais, à ce stade leur maintien dans la structure n’est plus à l’ordre du jour, l’autorité de l’Etat, l’état de droit, le respect de la loi l’exigent disent les cabinets conseils ayant travaillé en amont.
Par ailleurs, nous apprenons que des cabinets spécialisés d’audit seraient à pied d’œuvre pour un audit intégral de la gestion financière et administrative de la DGDEN afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs et complices répondent de leurs actes.
A suivre.
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