ASSAINISSEMENT URBAIN ET DEGUERPISSEMENT : CHRONIQUE DES GRANDES BATAILLES DE JUSTE D. MONDELE
Entre Juste Désiré Mondélé (JDM) et la citoyenneté agissante à travers l’assainissement de l’environnement immédiat, c’est une très longue histoire, reconnait l’observateur impartial. Un combat de toute une vie, un engagement permanent récompensé le 8 mai 2024, via sa désignation comme « champion de la lutte contre le paludisme ».
Le certificat remis par le ministre de la santé et de la population de l’époque Gilbert Mokoki, les institutions techniques de lutte contre le paludisme en guise d’encouragement, de reconnaissance et de couronnement des efforts déployés par le ministre Juste Désiré Mondelé dans les opérations d’assainissement, arrimés à l’opération ville, village et habitation propres ; du déguerpissement des occupants illégaux de l’espace public dans les grands centres urbains.
LE SACRE DU COMBATTANT DE L’ASSAINISSEMENT
Pour les initiateurs du prix de la désignation, « les actions menées par Juste Désiré Mondelé, que ce soit dans les opérations d’assainissement ou de désengorgement des artères publiques, constituent un grand pas dans la lutte contre le paludisme car, permettant de détruire les gites larvaires ».
Cette reconnaissance est un épisode d’un combat engagé depuis longtemps, intensifié, renforcé avec la densification de ses responsabilités sociales, citoyennes et politiques. L’histoire se souvient de ce jeune soldat de l’assainissement qui réunissait, dans une conjoncture difficile et constamment des jeunes de Ouenzé, d’abord au quartier Chic où il a ouvert les yeux aux prodiges de la terre. Vêtu d’une combinaison, balai, pelle, râteau, pioche, machette en main, nettoyait des artères, curait les caniveaux, débouchait les égouts et collecteurs des eaux pluviales.
Son nom et son labeur prirent davantage du poids. La proximité active et sociale du député élu dans une circonscription de Ouenzé, donnèrent plus d’ampleur aux actions de salubrité et appuyées parfois par la mairie. Naquit alors, le label « j’aime Ouenzé au sens propres », en complicité avec le maire Marcel Nganongo.
DE OUENZE AU SERVICE DE LA REPUBLIQUE
Le rythme s’accéléra et son action s’étendit avec le poids de la responsabilité quand il plus aux hautes autorités républicaines de le hisser ministre délégué à la décentralisation et au développement local.
Il engage diversifie les travaux multiformes d’assainissement et d’ouverture des artères. La rue Bangangoulou est pavée sur le tronçon avenue Gatsongo au rond-point de la mairie de Talangaï au croisement de l’avenue de l’intendance. Autant pour l’avenue Galliéni à Mpila où l’œuvre a consisté en « la réparation de la chaussée dégradée au traitement par pavage auto bloquants, le curage primaire des fossés et ouvrages de drainage existants de part et d’autre ; la confection des dos d’ânes trapézoïdaux, en guise de ralentisseurs ou limitateurs de vitesse ».
Il lance « Ouenzé Bopeto » et l’épilogue fut le sacre du quartier Sukisa qui reçut le trophée de la propreté, un balai de bronze récompensa le quartier le plus propre du cinquième arrondissement, au terme de deux semaines du troisième épisode, de cette opération coup de poing assainissement. Créé en 1962, le quartier 58 Sukisa, situé à la frontière avec Moukondo s’est illustré, au terme de cette opération Ouenzé bopeto III, comme le mieux assaini, « mais avec l’apport de l’Etat » qui l’a métamorphosé par le pavage des artères, visitées l’an passé par le président de la République.
Au-delà l'assainissement devint une tradition, un comportement, une culture citoyenne. Le ministre délégué joue le pédagogue et exhorte les citoyens, les chefs des quartiers, des blocs et des zones, les jeunes, les églises, les associations…à continuer de se mobiliser, pour maintenir la « la meilleure prophylaxie face à l’émergence les maladies de la saleté ».
UNE ADHESION POPULAIRE
La circulaire gouvernementale instituant l’assainissement au matin du premier samedi du mois lui sert alors de pilier légal pour densifier et étendre les actions. De nombreuses associations de la société civile, des étudiants, des organisations cultuelles se joignent au mouvement qui prit corps et devint un rituel.
Le 29 octobre 2023, c’est le tournant. Il entretient les acteurs, descend sur le terrain pour faire de la pédagogie, partant de l’hôtel de ville de Brazzaville en passant par Mpila, Talangaï, Kintélé, Moukondo, Moungali, Bacongo dans le cadre d’une opération coup de poing assainissement, couplée avec le désencombrement des artères et la fin des marchés de fortune. Ce fut un franc succès. Le commerce se refait à nouveau dans le marché. Les trottoirs sont aérés. La propreté s’est renforcée.
LA DECADENCE
Mais, les habitudes ayant la peau dure, la plupart des sites sont réoccupés. Dans une approche inclusive et, devenue ministre de l’assainissement urbain, Juste Désiré Mondélé marque son entrée en fonction par l’organisation de la première conférence sur l’assainissement urbain (CAU), sanctionnée par des résolutions dont la mise en œuvre garantirait des cités propres, vertes écologiques.
L’approche pédagogique l’obligea de repartir sur le terrain dans la lutte contre l’encombrement des artères. Cette fois-ci, Juste Désiré Mondélé ouvre un front atypique ; la lutte contre les cimetières de véhicules, le 7 avril 2025.
Cette phase, prolongement de l’opération déguerpissement des voies publiques et autour des marchés domaniaux dans la capitale le conduit Juste Désiré Mondélé à Bacongo, à Makélékélé, à Poto-Poto sur l’avenue de France ; à Ouenzé sur les avenues de la Tsiéme, des chars, Bouétambongo et à Talangaï.
Au-delà, il descend à dans l’hinterland, s’indigna dans certains quartiers ou cité, mais se satisfit aussi dans d’autres à l’instar d’Ewo chef-lieu de la Cuvette ouest où les populations et les décideurs n’assainissent pas seulement que le premier samedi du mois. Sa mission au Japon lui permis d’avoir des engins pour l’assainissement urbain de Pointe-Noire, attendus en fin d’année.
UNE NOUVELLE OPERATION SPECIALE
Déçu par la réoccupation des espaces désengorgés, le ministre revient à la charge dans la perspective des 65 ans de l’indépendance du Congo. C’est ainsi qu’il lance le 5 juillet à Brazzaville, « une opération spéciale de salubrité à caractère exceptionnel, dont l’objectif est de renforcer l’image du pays, d’améliorer la salubrité urbaine et de promouvoir une culture du civisme et de propreté ».
Ainsi, à l’occasion du lancement de ladite opération spéciale, il enjoint tout le monde à demander aux populations et aux commerçants de libérer les espaces publics occupés de manière irrégulière : trottoirs, ronds-points, places publiques, abords des routes ; à identifier, retirer et mettre en fourrière les épaves de véhicules abandonnées ; à procéder à l’évacuation des ordures ; à s’impliquer systématiquement la dynamique collective de salubrité, de civisme et d’embellissement des villes. Une nouvelle étape, pressentie plus rigide et musclée certes. Mais pas la dernière croit-on savoir au cabinet du soldat de l’assainissement et du déguerpissement tant la tâche est immense et le besoin pressant.
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