justice

HOPITAL GENERAL DE DJRI : DES SUSPECTS DANS DETOURNEMENT INTERPELLES PAR LA CID

lun. 30 juin 25

Le préjudice se chiffrerait en centaines de millions de FCFA. De l’argent qui aurait terminé dans les poches des gens au lieu du trésor public depuis 2020. Le scandale que la Centrale d’intelligence et de documentation (CID), ex-DGST tente d’en savoir davantage l’a conduit à interpeller et écouter cinq responsables de l’hôpital général de Djiri (HGD) à Nkombo depuis le lundi 23 juin 2025.

Quatre à savoir, l’agent comptable Nicolas Ngambet Ngolo ; le contrôleur budgétaire Malonga Mountissa ; le gestionnaire de crédit Gilbert Mvila et le directeur de l’économie et des finances Vivien Nyanga sont jusqu’alors en détention. Sauf changement de dernière minute, au moins trois seraient devraient être déférés devant le procureur de la République pour des enquêtes plus approfondies et l’éclatement de la vérité devant le juge, indique une source policière.

LE DECLIC D’UNE PROCEDURE

La procédure serait déclenchée d’abord sur des soupçons qui penseraient sur l’agent comptable en fonction depuis 2020 qui n’aurait pas respecté des orientations du comité de direction sur l’usage d’un reste de cinq millions de FCFA. Cela se serait répéter plusieurs fois. Il serait autant, indique une source proche du dossier, pour la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur certaines factures, évaluée mensuellement à 11 millions de FCFA qu’il devrait reverser au trésor public. La CID est alors intéressée par le dossier pour mettre la lumière sur un détournement à plusieurs facettes qui se serait durcit depuis 2023, période pendant laquelle aurait commencé les paiements aléatoires.

L’agent comptable qui serait soupçonné de faire sa propre volonté se serait fait davantage suspecter en mars 2025, « quand des agents, notamment les numéraires n’ont pas perçu leur salaire…On apprend qu’il aurait emprunté de l'argent, serait hyper endetté et qu’il serait sous la pression de ses créanciers puis qu’il aurait été obligé de prendre de solder une partie de ce passif avec l’argent des destinés au salaire et indemnités des numéraires », selon un agent qui perçoit à la main.

UNE MISSIVE INTERCEPTEE PAR LA CID

La Centrale d’intelligence et de la documentation aurait intercepté une lettre destinée à la direction générale du trésor public dans laquelle, serait exposée la « mauvaise gestion des ressources financières à l'agence comptable auprès de l'Hôpital général de Djiri ». Cette agence, « dépositaire de toutes les recettes de l'hôpital n'arrive plus à remplir ses fonctions et est sujette à des dysfonctionnements graves » dont la « non-exécution des dépenses programmées lors des sessions du Comité de trésorerie pour un montant de 60 584 284 F CFA sur la période allant de janvier à mai 2025 ; non versement de primes et salaires du mois de mars 2025 à certains ayants droit ou agents de l'hôpital, à hauteur de 13 312 000 F CFA ».

La même source signale qu’il était sollicité « la suspension et le remplacement de l’agent comptable ». Et, c’est là où la CID intervient.

CONVOCATION, AUDITION, DETENTION DE CERTAINS PAR LA CID

Les choses s’accélèrent à partir lundi 23 juin 2025 le jour où l’agent comptable est convoqué par la CID, à se présenter le 24 juin dans ses locaux pour « affaire le concernant ». Le directeur général Michel Sapoulou est quant à lui invité à accompagner son agent et est interrogé « de 10 heures à 12 heures ». Ce jour-là, l’agent comptable Nicolas Ngambet Ngolo et son chef repartent libres chez eux, sauf que l’agent comptable devrait revenir jours après. « Le 26 juin, il est retenu après sa deuxième audition à la CID. Avec lui, le contrôleur budgétaire Malonga Mountissa, le gestionnaire des crédits Gilbert Mvila, même le directeur de l’économie et des finances Vivien Nyanga ». 

La procédure qui suit son cours pourrait aller jusqu’au parquet selon des enquêteurs tant la CID s’apprêterait à déférer certains suspects au parquet de la République. Cependant, ce dossier pourrait encore avoir d’autres rebondissements tant, certains des responsables pris pour les besoins d’enquête par la CID disent qu’« ils ne vont pas couler seuls ». 

A suivre

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