La nouvelle séquence des traditionnelles descentes de sensibilisation « to solola, cap 2026 » initiée par le député Ninon Gouamba, le 29 juin dans la rue Delamarre à Ouenzé a été inédite.
Les réponses de l’élu de la quatrième circonscription de Ouenzé aux questions de ses milles mondes n’ont pas seulement été limitée à l’art de gérer la cité. Elles ont se sont illustrées comme une véritable académie de la morale pour une vie paisible et harmonieuse à Ouenzé, mais aussi comme une grande école du développement personnel et de la prospérité dont le coach, enseignant et exemple serait cet orphelin à fleur d’âge qui s’est bâti un nom, une personnalité et un personnage en tant que self-made-man.
DES QUESTIONS DE TOUT GENRE
Devant un portrait géant du président de la République portant des inscriptions auxquelles Ninon Gouamba a habitué les Congolais de Ouenzé-Moukondo ces derniers temps, des jeunes, femmes et hommes installés dans des chaises plastiques sur fond d’une animation de deux disques Jockeys les plus en vue de la zone, occupent une bonne partie de la rue Delamarre à hauteur de l’avenue Nzaba au quartier 58. Sous le ciel clément d’un après-midi frais, quelques-uns des membres de l’assistance se lèvent l’un après l’autre et posent leurs préoccupations à la vedette du jour, à commencer par le sens de la descente.
Après un qui voudrait savoir pourquoi le député n’est plus aussi présent sur le terrain et très actif comme il l’a toujours été, Prince Kimbembe président de la jeunesse du PCT quartier 58 Moukondo veut savoir pourquoi la jeunesse de Moukondo est négligée. D’autres hommes et femmes, jeunes comme vieux veulent savoir si Ninon Gouamba est candidat aux législatives de 2027 ; que pense-t-il de la montée de l’insécurité dans le quartier où les Kuluna blessent ou tuent même en pleine journée ; pourquoi n’y a-t-il pas une brigade spécialisée dans la traque de kuluna qui donnent une mauvaise réputation au quartier Moukondo.
Willy Carlos qui se présente comme le mal aimé de certains à cause de sa proximité avec le député pose ses problèmes personnels liés à la réparation de son tricycle motorisé, l’expiration de l’assurance et la perte de la carte grise ; tandis qu’un jeune veut savoir pourquoi les acteurs publics deviennent très présents quand approchent les échéances décisives. Enfin un autre prétend que rien ne marche dans le pays, pas d’eau et pas d’électricité puis l’année de la jeunesse est passée sans effet.
DSN, LE CANDIDAT NATUREL DE LA MAJORITE
Ninon Gouamba rappelle la philosophie de ses échanges de proximité permanents baptisés To solola cap 2026 : Ce sont des échanges réguliers initiés par le député avec le peuple de sa circonscription pour avoir de la matière et bien porter haut, la voix du peuple face à l’Exécutif. « Ce n’est que la poursuite de ce que nous avons commencé. Député élu sous le label PCT, donc membre de la majorité présidentielle. Nous irons aux élections dans huit mois. Il faut que nous affutions déjà les armes, mobilisons les troupes pour dire que nous avons un candidat naturel qui est le président Denis Sassou N’Guesso. Mais, nous ne sommes pas en campagne. Voilà pourquoi je dis je suis venu vous rencontrer pour qu’on cause », explique le député.
Ninon Gouamba refuse de dire s’il sera ou non candidats aux députations de 2027. « Nous parlons d’abord de la présidentielle. Pour les députations, je suis membre du PCT qui investira ses candidats au moment opportun. S’il décide que je suis candidat, j’observerai la discipline du parti. Nous allons commencer dans quelques mois la précampagne pour la présidentielle. A ce moment-là, je parlerai du candidat DSN, de son bilan et de sa vision. Mais, nous ne sommes pas encore en pré-campagne, ni en campagne », dit-il.
FACE AUX BEBES NOIRS ET KULUNA
Pour avoir été incompris, dénigré, insulté et menacé et abandonné par le public quand il avait pris le dossier lutte contre le grand banditisme en main dans sa circonscription, le député a tiré les leçons et répond aussi sèchement à ceux qui reviennent vers lui après la recrudescence du phénomène. « Je n’aime plus aborder cette question parce que vous n’êtes pas bien…Vous êtes mauvais pourquoi. A mon premier mandat, j’avais discuté avec un responsable de police pour que les bébés noirs n’arrivent pas ici. On les arrêtait. Mais vous avez tout dit sur mon nom, m’avez sali à la télé pour salir ma réputation. Où étiez-vous quand on me salissait…Jo Bill est venu me voir et me demander pardon, avoué qu’ils avaient menti en mon nom, qu’ils avaient été manipulés, qu’on leur avait demandé de mentir en mon nom. Vous m’avez découragé et, cette histoire a traumatisé mon fils qui ne s’en sort pas. J’ai vu des mamans du marché Sukisa mentir sur moi à la télé. Je n’ai pas vu votre réaction. Je n’interviens plus dans le dossier des bébés noirs et kuluna…Ce dossier relève de l’Exécutif, je peux juste poser la question au ministre de l’intérieur », dit-il. Ninon Gouamba ne comprend pas « la haine par procuration » dont il se dit victime de la part de certains frères. Il s’interroge pourquoi et comment d’aucuns peuvent le haïr, alors qu’il ne leur a rien fait et qui le ne connait pas. « Si vous m’avez encouragé, on ne devrait plus parler des bébés noirs » à Moukondo, conclut-il sur la question.
ECOLE DE LA PROSPERITE
Face aux plaintes des jeunes sur leurs difficultés quotidiennes, les effets attendus de l’année de jeunesse et son irrégularité présumée sur le terrain, Ninon Gouamba joue le coach en développement personnel, encadreur de l’école de la prospérité et se présente comme le premier élu de Ouenzé 4 à démocratiser les descentes à la base, même quand les députés ne sont pas payés.
« Aucun député n’est descendu avant moi. De Sébastien Nkounkou à Ninon Gouamba. C’est Ninon qui a modernisé et démocratisé la campagne électorale et la proximité. On peut me reprocher tout, sauf la proximité. Je suis souvent là. Le 14 mai j’ai visité les mamans de l’autre côté, aujourd’hui je suis ici », dit-il.
DES JEUNES PLUS INSPIRES DEVANT LA BIERE
Aux jeunes qui se plaignent, le self-made-man qui s’est frayé un chemin vers la prospérité alors qu’il venait de perdre très jeunes ses parents, fustige l’inconscience de certains jeunes. « Des jeunes de Moukondo ne savent pas ce qu’ils veulent. J’ai créé une entreprise basée dans le quartier. Aucun jeune n’est venu déposer son CV pour être employé. On les voit plus inspirés autour de la bière…Les jeunes de Moukondo aiment la facilité. Or, quand tu n’es pas correct tu ne peux pas avancer. Je peux t’aider à avancer, mais la vraie vision c’est toi qui la portes. Les gens croient qu’être avec ou à côté de Ninon, c’est réussir. Pourtant quoique député, je vends du poisson salé. Je me bats et personne ne le fera pour moi. Il faut se battre. Moi, j’ambitionne d’être le premier importateur de poisson salé au Congo », concède le député pour booster les jeunes plaintifs.
BRAZZA NET est à Moukondo : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com