VILLES MEDIANES : LES PAS, LES ENJEUX, LES DEFIS ET AMBITIONS DU CONGO EXPOSES A DUNKERQUE

C’est Juste Désiré Mondélé, le ministre de l’assainissement, du développement local et de l’entretien routier qui a porté la voix du Congo à l’ouverture, le 2 juin à l’hôtel communautaire de Dunkerque, du Sommet international de l’innovation en villes médianes (SIIViM) 2025.

En présence de Jean Noel Barrot, ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, de la délégation quebéqois, du sous-préfet et des élus locaux et, devant plusieurs maires français dont l’hôte de l’événement Patrice Vergriete Denis Thuriot maire de Nevers Signataire d’un partenariat avec son homologue de Kintélé lors de la conférence sur la redynamisation de la décentralisation et du développement local à Brazzaville, il s’est fait le porte-voix de la République du Congo au SIIVIM qui met en avant l’écosystème local grâce à des usages et services innovants, mais aussi grâce à des expérimentations.

QUE VEUT LE CONGO ET QUE FAIT LE CONGO ?

A cette édition axée sur l’intelligence artificielle, la transition énergétique, la cybersécurité, la santé, la gestion de l’eau, les services citoyens et l’inclusion, la mobilité et le transport, Juste Désiré Mondélé a exposé les défis, les enjux et les perspectives du Congo où les villes intermédiaires, loin d’être de simples points de passage, les battants de la transformation locale. « Elles concentrent une part significative de notre population, de notre économie informelle, de notre potentiel d'innovation…facilitent l'économie circulaire, à travers l'approvisionnement durable, l'écoconception des produits locaux et l'écologie industrielle ».

Le ministre n’a pas occulté les défis d’un assainissement de base, sécurisé et respectueux de l’environnement en vue d’un développement local durable. C'est dans cette perspective, a-t-il précisé que, le Congo a lancé de vastes activités nationales d'assainissement urbain, participatives, qui s'appuient sur la mobilisation des collectivités locales, des communautés et des start-ups locales. « Une occasion pour notre pays, de repenser la gouvernance locale, puisque, l'innovation ne vient pas seulement de la technologie importée, elle naît aussi de la capacité des citoyens à coconstruire les réponses à leurs besoins », a-t-il déclaré.

Portant un regard prospectif sur le chantier de l’effectivité de la décentralisation effective en cours à travers le transfert des compétences et de moyens réels       collectivités locales, Juste Désiré Mondélé a notifié à l’assistance que « cette politique de décentralisation associe les élus, les citoyens, les acteurs économiques et environnementaux, pour bâtir une vision commune de l'avenir. Car innover, c'est aussi dialoguer, écouter et agir ensemble ».

C’EST POSSIBLE

Son éloge à Dunkerque, « ville innovatrice dans la transition énergétique et la démocratie locale », l’hôte du SIIVIM 2025 l’a amené à faire part qu’elle l'inspire et lui rappelle que les villes médianes, bien qu'à l'écart des grandes métropoles mondiales, sont en réalité les laboratoires vivants de la ville de demain. Son souhait, que « ce sommet soit le point de départ d'une véritable coalition internationale des villes médianes innovantes, appuyée par des Etats volontaristes, des bailleurs de fonds engagés, et des citoyens mobilisés et déterminés ».

Juste Désiré Mondélé estime qu’il est possible, qu’ensemble soient développées, « des villes médianes, les piliers de la résilience climatique, de la réduction de la fracture numérique, de la justice sociale, de l'équité des territoires et de I 'linnovation technologique ».

Cette conviction est partagée par Patrice Vergriete le maire de Dunkerque pour qui, ce sommet international de l’innovation en villes médianes « représente l’histoire de Dunkerque ces dernières années. Il y a dix ans, nous étions l’agglomération française qui perdait le plus d’habitants, c’était la perte de milliers d’emplois industriels, c’était un taux de vacance commerciale dans le centre-ville largement au-dessus de la moyenne nationale. La population avait sans doute peur de mourir et peur de l’avenir. Aujourd’hui, c’est la ville que la France a choisie pour mettre en avant la ville du futur à l'exposition universelle d'Osaka » au Japon.

A noter qu’avant la clôture du SIIVIM 2025 le 4 juin, 150 experts développeront des thématiques sur les mobilités et espaces publics ; l’économie circulaire, valorisation des déchets ; énergies, réseaux et objets connectés ; la santé, le social et l’inclusion ; la biodiversité et le cadre de vie ; l’attractivité et la société ; le cycle de l’eau ; la gestion des données. 

BRAZZA NET est à Dunkerque : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com