AFFERMAGE E2C : LE GOUVERNEMENT VA-T-IL CEDER AUX MENSONGE, MANIPULATION ET SURENCHERE SYNDICAUX ?
Le dossier, selon des sources sûres, sera tranché sous l’autorité du président de la République Denis Sassou N’Guesso, par un conseil des ministres prévu ce 13 mai 2025.
Cependant, les syndicalistes incapables de présenter le modèle qu’ils avaient promis à la Commission interministérielle et, qui avaient préféré quitter ladite commission lors de la dernière séance à l’institut national de la statistique à Mpila, espèrent sur la surenchère, le chantage, le mensonge, la délation et la présence de leurs complices au gouvernement, pour casser la dynamique des réformes engagées, aussi irréversibles et non négociables que salutaires pour les consommateurs.
Denis Sassou N’Guesso, Anatole Collinet Makosso et l’ensemble des ministres dont certains auraient des gros intérêts dans le statut quo et seraient de connivence avec les syndicalistes, qui auraient rallié des parlementaires, recruté des influenceurs et des atalaku, vont-ils sacrifier le peuple sur l’autel de intérêts mesquins des quelques chasseurs de primes illégales ?
Face à cette maffia qui ne se préoccupe pas de la misère du peuple, le président de la République, surpris au conseil des ministres du 26 février 2025, du fait que même des ministres qui avaient soutenu le dossier lors de son adoption en conseil des ministres commençaient à émettre des réserves et à le détruire, avait promis les écouter chacun en aparté, avant d’engager l’Exécutif à trancher. Et, c’est ce qui serait à l’ordre du jour d’une réunion du conseil des ministres du 13 mai à Oyo. Et, la peur de voir le gouvernement entériner la convention d’affermage après le boycott du travail en commission des syndicalistes d’E2C à cause de « déficit d’arguments juridiques et leur incapacité à présenter le tant vanté modèle économique » qu’ils ont monté les enchères médiatiques ces derniers temps.
DE QUI SE MOQUENT LES SYNDICALISTES ET LEURS COMPLICES ?
Depuis 2023 que ces réformes trainent, chacun sait que les syndicalistes d’E2C, SNE à l’époque sont associés à l’ensemble du processus, encadré par la Banque mondiale. Les éléments approuvés en conseil des ministres, consolidés par un décret du président de la République ont été en amont, débattus avec les partenaires sociaux. Sur le plan technique, les réformes sont finies. Alors que les conventions de cession des barrages et celle « d’affermage du service public de distribution en vue de la vente d’électricité en République du Congo », sont signées les syndicalistes donnent l’impression d’être surpris. Pourtant à la réunion du 7 février dernier, ils ont visé le relevé de conclusions et communiqué final. Alors de qui se moquent-ils pour remettre en cause leur propres visas et signatures.
Ils savent pourtant que de l’avancée du processus, dépend l’appui budgétaire des partenaires pour refaire E2C à qui l’Etat a tout donné : barrages, lignes de transport, transformateurs, structures d’accueil, mais qui ne réalise jamais des bénéficies malgré l’expertise national tant vantée par les syndicats. On n’oublie pas que la situation est critique et le risque est grand d’un « blackout total », si un sursaut patriotique n’est réalisé illico presto.
Le président de la République, le premier ministre, les ministres et les parlementaires savent-ils que ces trois dernières années des transformateurs de grande capacité d’Oyo, Kinsoundi, Mongo Kamba et Djiri, se sont cramés sans arrêt et qu’il faut que cela s’arrête ? Le redressement s’impose si vraiment le gouvernement veut un changement de la situation et satisfaire le peuple.
DES TAUPES AU GOUVERNEMENT ET AU PARLEMENT
Denis Sassou N’Guesso et Anatole Collinet Makosso ont, comme tout le monde suivi les syndicalistes dire qu’actuellement E2C collecte en 7,5 et 9 milliards de FCFA chaque mois, leur ont-ils demandé où va cet argent ? Savent-ils pourquoi E2C n’honore pas la dette en centaines de milliards vis-à-vis de la Centrale électrique du Congo (CEC) ? Ont-ils eu la réponse sur la destination que prend la Redevance audiovisuelle (RAV) que collecte E2C ? Ont-ils une idée que des cadres d’E2C prendraient près d’un demi-million de FCFA à certains clients, afin que ces derniers consomment sans limite et sans payer l’électricité ? Ont-ils une idée de ce que certains cadres d’E2C ont des zones entières où des clients leur versent un forfait en lieu place de la société et bénéficient de l’électricité ? Savent-ils que la grande tempête va arriver si rien n’est fait vite et bien puisque la situation se dégrade ? Ne comprennent-ils pas que les syndicalistes et leurs complices manipulent l’opinion et qu’ils ont infiltré le gouvernement, l’assemblée nationale, le sénat, les services de sécurité afin de préserver les intérêts privés au détriment de ceux du peuple, au point où certains pour faire peur au président et faire reculer le gouvernement, ils insinuent un présumé « agenda caché de défenseurs de l’affermage » ? Pourquoi une enquête n’est pas déclenchée aux fins d’identifier et démanteler les réseaux maffieux qui tirent E2C vers le bas et justifient l’opposition même des ministres et parlementaires à ces réformes qu’ils avaient pourtant acceptées et conçues en amont. Le président Denis Sassou N’Guesso qui repartirait sous peu négocier un nouveau mandat du peuple s’est-il demandé pourquoi cette levée de boucliers seulement quand le processus est pris en mains par Emile Ouosso et Collinet Makosso, alors qu’il a débuté en 2003 ? Si le président de la République ne s’avoue pas contrarier voire trahi par certains de ses hommes de mains dans ce dossier, il devrait au moins comprendre que les Congolais sont frustrés et se sentent abandonnés.
MENSONGE ET MAFFIA
Pendant leur démonstration de force, les syndicalistes se satisfaisaient de la rentabilité d’E2C avec une recette mensuelle de 7,5 milliards F CFA, près de 90 milliards par an et disaient qu’elle peut investir son propre développement car, le nœud du problème c’est la gestion efficace des dépenses de l’entreprise. Alors que « la Centrale électrique du Congo qui fournit 70% de l’électricité, soit 484 Mégawatts risque d’arrêter parce que la SNE lui doit 279 milliards de FCFA, et E2C lui doit 219 milliards de FCFA, alors que l’Etat ne peut plus subventionner la Centrale électrique du Congo pour 40 à 65 milliards comme par le passé ». Les techniciens alertent que « la centrale électrique de Djeno produit et exporte ses 25 mégawatts ; la production de Moukoukoulou de 74 mégawatts est en majorité consommée dans la Bouenza et cette centrale a des turbines en panne et les réparations sont faite actuellement pas les Chinois retenus comme concessionnaires que les agents d’E2C radicalisés par les syndicalistes veulent chasser ». Par ailleurs, la centrale du Djoué qui produisait 14 mégawatts est à l’arrêt depuis 2007 et n’a jamais été réparée par E2C. Elle est concédée à un concessionnaire que les syndicalistes refusent. « La barrage hydroélectrique d’Imboulou inauguré en 2010 d’une capacité de 120 mégawatts n’a jamais été révisé. Deux de ses quatre turbines sont fonctionnelles mais ne comblent pas les besoins en électricité de Brazzaville estimés à 250 mégawatts. Le barrage de Liouesso fonctionne en mode isolé... ».
Ces syndicalistes qui refusent la concession et l’affermage savent que « les pertes commerciales d’Energie représentent 41% de l’électricité produite à cause de la mauvaise qualité de ses services et, l’Etat lui-même en difficulté n’a plus de moyens pour entretenir ces barrages. Les 41% de pertes commerciales d’E2C représentent entre 40 et 50 milliards FCFA chaque année ». Et, « si rien n’est fait, le Congo n’aura plus d’électricité, sauf par groupes électrogènes pour quelques-uns ».
QUI A VU, LU ET COMPRIS LA CONVENTION ?
L’un des grands défauts du gouvernement Makosso dans le dossier cession des barrages et affermage est communicationnel. Si la communication n’était pas arrivée en retard auprès du grand public, si elle avait vraiment été bien encadrée, si elle avait vraiment été entreprise, le peuple aurait très tôt cerné la mauvaise foi des syndicalistes.
Car la convention d’affermage du service public de distribution en vue de la vente d’électricité en République du Congo est tellement claire que si elle avait été expliquée, dès le début, les populations auraient compris à temps les choses et auraient tiré les conséquences sur les mensonges des syndicalistes.
Avec ses 75 articles et dix titres pour 73 pages, cette convention dit clairement les choses et définit tout qu’il ne devrait même plus avoir de débat si les uns et les autres étaient mus par l’intérêt supérieur de la nation. Dans lesdits titres relatifs aux « stipulations générales, biens de l’affermage, obligations du fermier, dispositions applicables à l’organisation et à l’exploitation de l’affermage, programmation et financement des investissements, régimes des travaux, stipulations financières, suivi et contrôle du service afferme, dispositions relatives à l’équilibre de la convention, dispositions diverses finales » tout esprit éclairé n’aurait pas à douter de ce qu’elle prévoit.
L’article 44 alinéa 2 stipule par exemple que le personnel initial du fermier est composé par les cadres et employés actuellement en poste à E2C à la date du procès-verbal de transfert du service public de distribution par E2C au fermier dans les différentes activités concernées par le service affermé sur le fondement des dispositions de l’article 45 du code du travail.
Mais hélas, dans un pays trop politisé qu’est le Congo, où les dégâts des criminels financiers sont effacés au nom de « la paix chèrement acquise, de la paix sociale, de la paix des cœurs et de la tranquillité des esprits », personne ne sera surpris que l’Exécutif qui est aussi infiltré par les complices de ceux qui achètent des quartiers chics à Brazzaville, Pointe-Noire…grâce à cette maffia et ont des gros intérêts à défendre, abandonne le peuple dans ce dossier. Si le président de la République et le premier ministre se souviennent que tout doit être pour le peuple et rien que pour le peuple, s’ils savent que les agents d’E2C ne paient de l’électricité, qu’E2C est une propriété des Congolais, ils devront amener le conseil des ministres à trancher en faveur du peuple qui est fatigué des scandales impunis qui ne cessent d’être démasqués chaque jour.
BRAZZA NET est avec le peuple : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com