santé

CHU-B : COMMENT SE GERE LA CRISE DES INCINERATEURS A SON PAROXYSME ?

lun. 12 mai 25

Le seul vieil incinérateur fonctionnel du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) est en panne. En attendant la fin des réparations, la finalisation de l’installation du deuxième que lui dote un partenaire et l’arrivée d’un nouvel autre acquis sur fonds propres par la direction générale, la bataille de la maitrise et de la gestion provisoire, surtout des 600 kilos quotidiens de Déchets à risque infectieux (DSRI) se joue, grâce à la surexploitation du dispositif de l’hôpital Blanche Gomez.

Le centre hospitalier universitaire fait actuellement face à une nouvelle situation d’urgence à la suite de la désagrégation de son unique et vieil incinérateur qui était fonctionnel. Tombé en panne depuis quelques temps, sa réparation prise en mains immédiatement après le diagnostic des techniciens est en cours en cours selon les responsables du service d’hygiène et le conseil en Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement (QSHE) de la direction générale.

Devant cette urgence supplémentaire la direction générale s’appuie sur l’hôpital Mère et enfant Blanche Gomez pour une solution provisoire, aussi dérisoire qu’éprouvante, tenant compte de la capacité de l’incinérateur de cet hôpital et de la logistique qu’exigent l’ensemble des opérations à cet hôpital presque sur cale financier. 

GESTION DE L’URGENCE

Au signalement d’une panne mettant hors service ce seul incinérateur fonctionnel au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, la direction générale a immédiatement contacté les spécialistes pour détecter l’anomalie. Le diagnostic ayant révélé des dysfonctionnements et des failles obérant des mécanismes essentiels de l’activité du dispositif, les réparations ont démarré illico presto, fait-on savoir au service d’hygiène. « Le CHU-B produit quotidiennement 600 kilogrammes de Déchets d’activité à risque infectieux-DASRI. Depuis la panne, leur incinération se fait à l’hôpital Mère et enfant Blanche Gomes. La désinfection se fait selon les normes. Tout risque d’infection est écarté », apprend-on du conseil QSHE.

Sur le terrain, les services techniques font cependant noter que la collecte, le conditionnement, le transport au lieu du traitement de ces déchets à risque infectieux, c’est-à-dire, «  des déchets d'activités de soins contenant des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres organismes vivants », posent un problème logistique supplémentaire. « Le CHU-B est au bord de l’asphyxie financière, étant donné qu’il ne reçoit pas la subvention gouvernementale depuis quinze mois ».

La gestion de cette urgence dans l’urgence est complexifiée par le faible capacité de l’incinérateur de secours, celui de l’hôpital Blanche Gomez qui, en sus de ses propres déchets, reçoit et traite ceux qui proviennent du CHU-B « qui sont plus denses que ceux que nous produisons nous-mêmes ici », se plaint un agent de Blanche Gomez.

IL Y AURA TROIS INCINERATEURS AU CHU-B

C’est ce qu’on comprend au sortir de l’investigation. En dehors du « du vieux dispositif actuellement en avarie dont les réparations sont en cours », le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville dispose d’un deuxième incinérateur, physiquement au point et moins grand que le premier. « Un don du PNUD, selon nos chefs. Il attendrait quelques finitions pour démarrer. C’est ce qu’installe le Programme des Nations unies pour le développement-PNUD-, mais qui ne fonctionne pas encore. Il y aurait des éléments manquants qui devraient dit-on arriver, on ne sait quand. Les techniciens ne mêmes plus visibles », souffle, sous le couvert de l’anonymat un cadre du CHU-B.

L’assurance qui augure d’une solution définitive à la crise des incinérateurs au CHU-B est, hormis les réparations du vieil en panne, l’arrivée vivement attendue, « dans deux mois environ », d’un dispositif neuf, acquis sur fonds propres par la direction générale du CHU-B. On comprend qu’au cas où celui-ci serait livré, le premier réparé et le don du PNUD opérationnel, le CHU-B aura résolu sur le long terme la crise des incinérateurs qui cause actuellement une gêne et met mal à l’aise des agents des services voisins du dispositif en panne qui ont du mal à supporter les va-et-vient de ceux qui gèrent cette urgence mais surtout quelques odeurs qui peuvent résulter des déchets en attendant leur transport au site d’appoint d’incinération qu’est l’hôpital Blanche Gomez.

Pour l’instant, les réparateurs sont contraints à faire vite. Les installateurs du don du PNUD sont invités à finaliser leur travail. Le fournisseur du nouveau dispositif appelé à tenir les délais. Car il y a urgence dans l’urgence. 

BRAZZA NET est au CHU-B : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com