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DIGNE ELVIS TSALISSAN OKOMBI : « ON NE FAIT PAS LA POLITIQUE 24 HEURES SUR 24 »

mar. 6 mai 25

Un semestre après la mise en train de Génération auto-entrepreneur (GAE) qu’il coordonne, Digne Elvis Tsalissan Okombi dresse un bilan d’une initiative populaire à fort potentiel socio-économique qui fait le bonheur des désœuvrés, des débrouillards, des chômeurs et autres battantes, mais qui est aussi attendue partout dans le pays. « On ne fait pas la politique 24 heures sur 24 », dit-il pour justifier son penchant pour la formation et l’insertion socioéconomique et professionnelle des jeunes et cette sorte de mise en veille de son parti, l’union pour un mouvement populaire (UMP).

BRAZZA NET MEDIA : Génération auto-entrepreneur, Loboko ya Patriarche, Loboko ya DSN, Matisa affaire n’est-ce pas trop embrasser ?

Digne Elivis Tsalissan Okombi : Génération auto-entrepreneur travaille à l'employabilité des jeunes, l’incubation des porteurs de projets, le renforcement des capacités de ceux qui sont en activité, dans le but de permettre qu'il y ait une génération d'auto-entrepreneurs. La fonction publique ne peut pas recruter tous les jeunes, autant pour les entreprises existantes. Donc l'une des solutions c'est l'auto-entrepreneuriat,  la formation aux métiers. GAE classe les jeunes en ceux qui s'investissent dans l'auto-entrepreneuriat, dans les métiers. À ceux-là, nous dotons du matériel pour permettre à ceux qui ont des métiers de pouvoir s'installer, de pouvoir exercer leur métier. Pour ceux qui sont dans l'auto-entrepreneuriat, nous faisons Matisa affaire. Matisa affaire, c'est pour ceux qui sont déjà en activité. Nous renforçons leurs capacités en les aidant. Loboko ya patriarche, c'est la main qui permet justement d'appuyer ceux qui sont en activité, qui ont besoin de Matisa affaire. Ceux qui ne sont pas en activité, GAE les forme et les dite en outils de travail qui leur permettent de s'installer en leur propre compte.

B.N.M : Six mois après, êtes-vous satisfaits de l’exécution de votre plan d'action ?

D.E.T.O : Nous sommes partis sur un business modèle, sur des études. Six mois après, ce que disent les médias, représente 20% de notre action. 80% de notre action en termes de formation des jeunes, de renforcement des capacités, d'encadrement ? n’est pas médiatisée. Le comité d'honneur de GAE réitère à chaque fois qu'il est important que nous puissions tendre la main du Patriarche à tous les jeunes dans tous les 15 départements… Lorsque nous avions commencé avec l'idée du Patriarche, nous avons rencontré beaucoup de nihilistes, nombreux étaient très pessimistes. D’autres nous ont dits que le Patriarche était devenu tellement impopulaire qu'il était difficile de prononcer son nom dans un milieu des jeunes. Nos voyages à Madingou, Dolisie et nos sorties à Brazzaville prouvent le contraire et à suffisance qu’avec des actes concrets, qu’avec ce nom, nous pouvons encore porter de l'espoir, le rêve et mobiliser des milliers de jeunes pour soutenir le patriarche.

B.N.M : Pourquoi le Patriarche et quel est son socle politique ?

D.E.T.O : Le patriarche, c'est un appel au rassemblement autour d'un homme que nous pensons être aujourd'hui, comme l'arche de Noé,  le référent de la nation et d'un pays, autour de qui nous pouvons tous bâtir ce Congo que nous rêvons tous. DSN est le président de tous les Congolais. Chacun peut se réveiller un matin et décider de le soutenir. Notre vœu est de faire qu'au-delà des considérations politiciennes, nous soyons nombreux à nous rassembler autour du Patriarche pour continuer à soutenir notre patriarche. 

B.N.M : Des leçons tirées en un semestre d’activités ?

D.E.T.O : Nous avons eu beaucoup d'incompréhensions. Peut-être aussi parce que nous n'avons pas fait assez de pédagogie, n’avons pas assez communiqué dès le départ sur le concept le Patriarche et ne sommes pas allés vers les autres pour leur expliquer ce que nous voulions faire et pourquoi nous devions le faire. Mais cela a été réglé très rapidement. Nous avons trouvé la solution la plus idéale avec des partenaires. 

B.N.M : Les Congolais adhèrent-ils à cette initiative de la sorte que si le Patriarche est candidat à la présidentielle, ils vont voter pour lui ?

D.E.T.O : GAE n’a pas d’objectif électoraliste. Mais n’oublions pas que le président a été élu en 2002, réélu en 2009, en 2016 et 2021. La relation entre le président de la République et la population ne souffre pas d'incompréhension. 

B.N.M : Qu’affiche l’agenda de GAE à court et moyen termes ?

D.E.T.O : Nous visitons bientôt des comités à Brazzaville avant de répondre, du 12 au 13 mai, à la sollicitation de près de 1300 associations qui émettent le vœu de pouvoir accompagner GAE et le Patriarche. La cérémonie solennelle de leur adhésion est prévue au Palais des congrès. Ensuite, GAE ira dans la Lékoumou, avant de mettre à la formation près de 300 jeunes en sus de 500 autres, puis financer les meilleurs projets de ces jeunes. Ce sera le troisième test. Ensuite, nous partirons partout. Nous avons un long programme.

B.N.M : Le concept Patriarche, va-t-il se pérenniser ou pas s'arrêter après 2026?

D.E.T.O : Le Patriarche est un statut, une identité. Avant les élections, DSN est le patriarche, pendant les élections, il est le patriarche, après les élections, il sera le patriarche. Autour du Patriarche c’est un rassemblement républicain.

B.N.M : Quel agenda cachez-vus derrière l’adhésion des associations au rassemblement autour du Patriarche ?

D.E.T.O : GAE met en place les comités de soutien, les cellules mobiles dans les quartiers, dans les ruelles, 20-25 personnes pour pouvoir faire de la sensibilisation de proximité. 

B.N.M : Quelle est la place de votre parti, de l'UMP dans tout ça ?

D.E.T.O : Un parti politique est un élément de conquête de pouvoir qui a son fonctionnement normal. GAE c’est le social ; l’associatif, l'accompagnement des jeunes. On ne fait pas la politique 24 heures sur 24. Il y a des périodes où nous avons notre engagement politique. A la maison, on est chef de famille. A son travail, on est un employé. Et à côté de ça, on peut avoir un engagement citoyen , ce que nous faisons avec la GAE qui nous permet de pouvoir nous trancher sur des problématiques qui ne sont pas politiciennes.

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