Le temps de la pédagogie aura été très long, mais il est épuisé. Le premier samedi du mois de juin pourrait être celui du passage à la sanction contre ceux qui marchent sur la circulaire relative à l’assainissement.
En fait le gouvernement est fatigué des communautés étrangères commerçantes qui n’assainissent pas la devanture de leurs commerces ainsi que des nationaux qui récidivent dans le non-respect de la circulaire relative à l’assainissement le premier samedi du mois. Par la voix de Juste Désiré Mondélé, le ministre de l’assainissement urbain, du développement et de l’entretien routier le premier samedi de mai, au terme d’une ronde pendant laquelle il a été émerveillé par la mobilisation des communautés estudiantines et scolaires ayant formé les premiers clubs d’assainissement, des communautés religieuses et des organisations non gouvernementales ; le gouvernement siffle la fin imminente de la pédagogie et le passage à l’ère de la contrainte.
PRISE DE CONSCIENCE
Hormis l’écho rassurant des collectivités locales de l’hinterland qui tiennent le pari de l’assainissement en travaillant parfois tous les samedis du mois, Juste Désiré Mondélé a sillonné quelques arrondissements de Brazzaville et surpris des citoyens organisés en plein assainissement. Au cimetière public d’Itatolo à Djiri, Devant le lycée Pierre Savorgnan De Brazza, la Faculté de droits et dans le jardin public handi-sport du square De Gaulle, à Bacongo ; vers Bon bœuf ; vers le marché et mairie à Mampassi, sur l’avenue de la Révolution ou sur la rue Bangangoulou à Ouenzé mais aussi à Madibou, JDM a constaté l’engouement. Il s’est assuré que le gouvernement parle vrai et le sujet en vaut la chandelle.
« Les communautés prennent conscience de la réalité pour préserver l’environnement sain. C’est un bonheur de rencontrer plusieurs Ongs, des premiers clubs d’assainissement à l’université qui donne l’exemple et dans les établissements scolaires…on les a vus travailler. On a une église, Liloba ya Nzambe qui vient de Ouenzé. Selon le pasteur Tous les samedis ils changent d’arrondissement et aujourd’hui c’est le troisième samedi. Ils ont fait le choix d’être les nomades de l’assainissement. On a donc des communautés religieuses, estudiantines et on les a vues sur les avenues de la Paix, des Trois martyrs à Moungali et aux Plateaux des quinze ans », se réjouit le ministre de l’assainissement urbain.
UNE LOI POUR SEVIR
Juste Désiré Mondélé réitère, malgré les procédures administratives assujetties au rythme de l’agenda du parlement, qu’on accélère le processus d’adoption de la transformation de la circulaire sur l’assainissement le premier samedi du mois en une loi contraignante. « Il nous faut un outil juridique pour sévir. On a assez fait de la pédagogie. A un moment donné, il faut passer aux actes coercitifs. Il est inadmissible de voir les sujets étrangers qui vivent au Congo, marcher sur une loi qui n’est pas si contraignante que ça…Ceux qui sont commerçants pour la plupart, sont des expatriés. Il est fort à parier que sous d’autres cieux ce serait difficile de ne pas respecter la loi », exprime-t-il son ras-le-bol.
LE PASSAGE A LA VITESSE SUPERIEURE
« Le prochain premier samedi du mois, donc le premier samedi de juin, je serai accompagné par la presse et la Force publique, pour constater de cette espèce de trouble à l’ordre public, refuser de nettoyer l’espace et, on va sévir ».
Juste Désiré Mondélé fustige une récidive volontaire, mais ne surprendra pas les concernés. « On va rencontrer les responsables des communautés. Après, on passera à la vitesse supérieure en ce qui concerne les sanctions, pour qu’il n’y ait pas de malentendu diplomatique. Il y a une mobilisation dans l’ensemble des quinze départements ».
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