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QUINZAINE DU GOUVERNEMENT : GRAND ORAL INEDIT DE MOUNGALLA ET MONDELE

jeu. 1 mai 25

La Quinzaine du gouvernement change enfin de de cap avec la participation d’un ministre technique à côté du porte-parole du gouvernement, Juste Désiré Mondélé, le ministre de l’assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier a passé l’oral sur l’actualité du nouveau ministère dont il est le metteur en train. Mais pas seulement.

Outre le dossier Armel Sylvère Dongou, dit Zidane que d’aucuns présument qu’il s’agirait du « trésor-gate », le grand oral des du 30 avril 2025 a creusé des sujets inhérents aux aspirations populaires, allant des contours du contrat Congo-Albayrak sur l’assainissement à la crise d’eau et d’électricité qui s’aggrave.  

UNE MOBILISATION INEDITE 
Nul ne sait s’il s’agit de l’effet Mondélé qui entre dans l’histoire de la Quinzaine du gouvernement perçu comme un « tribunal » dont Thierry Moungalla est le seul à être jusque-là à la barre devant une kyrielle de « juges » que sont les journalistes. En effet, JDM fait son entrée comme premier membre de l’équipe Makosso III à prester au côté de son collègue de la com.  

D’aucuns estiment que c’est l’abondance de l’actualité ou de son intérêt porté la signature de la convention de délégation de service public d’assainissement à la société Albayrak après quinze ans de prestation d’Averda qui justifie la mobilisation de la presse.  
Quoiqu’il en soit, c’est pour la première fois depuis l’institution de cet espace d’échange que la Quinzaine du gouvernement a « fait le plein ». En dehors des professionnels de l’information et de la communication accrédités et connus, quelques profils hybrides ont fait leur intrusion. D’aucuns supputent que la présence inédite d’un autre ministre annoncée par Les Dépêches de Brazzaville, Brazza Net Média et Brazzaville infos 242 bis en serait la cause.  

ON A PARLE DU DOSSIER ZIDANE 
Les grands faits sélectionnés par le porte-parole du gouvernement à savoir le « succès diplomatique » du Congo avec l’adoption par l’assemblée générale des Nations unies une résolution consacrant la constance de la vision du président Denis Sassou N’Guesso pour la préservation de la richesse verte du monde ; le lancement de la semaine africaine de vaccination ; la disparition du Pape et de l’icône de la vie publique congolaise le ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka ; le naufrage d’une embarcation sur le fleuve Congo ayant causé des pertes en vies humaines n’ont suscité aucune attention de l’assistance.

L’affaires Dongou Sylvère Armel alias Zidane l’ex-directeur général adjoint du trésor public, portée un mandat d’arrêt et réquisition de blocages de comptes émis par le procureur de la République a cristallisé l’échange. Il y a un sacro-saint principe de la présomption d’innocence. Une procédure est enclenchée. Les haut-fonctionnaire doivent-ils porter des commentaires au risque de se faire prendre pour des complices ou influencer la justice, a concédé Juste Désiré Mondélé. Il s’appuie sur la séparation des pouvoirs et en appelle à faire confiance aux institutions avant de renchérir qu’au moment opportun, s’il le désire, le parquet pourra communiquer sur le dossier Zidane. L’affaire relève des services compétents…ceux du procureur qui ouvrent une information judiciaire et qui peuvent mettre en mouvement la police…il n’appelle pas de commentaire sinon on, est dans un chamboulement là où les services judiciaires ont la main. Si quelqu’un retire un mandat c’est le procureur personne d’autre ne peut l’influencer ni le faire à sa place, fait savoir le porte-parole du gouvernement.

ON NE COMPREND PLUSN RIEN 
Appelé à au-delà de la séparation des pouvoirs, à expliquer ce que s’est passé au trésor public, étant donné qu’un directeur général adjoint relève de l’exécutif, le ministre Moungalla refuse de confondre l’Exécutif qui est piloté par le premier ministre sous l’autorité du président de la République à l’administration. Il insiste qu’à ce stade, il n’appartient pas au gouvernement de porter une appréciation sur les éléments matériels ayant amené le procureur à poser les actes. « Nous sommes comme vous. Nous demandons dans sérénité. Nous suivons les réseaux sociaux. On est abreuvé des mêmes informations. A force de lire ce qui y est dit on ne comprend plus rien. Mieux vaut laisser le procureur en parler quand il en sera nécessaire. Ne jetons ni leur réputation ni honnêteté en pâture », dit-il.

Thierry Moungalla trouve excessif l’expression trésor-gate et appelle à ne pas utiliser les mots forts ; tandis que son collègue rappelle que « l’époque de la guillotine est révolue », avant de conseiller, « laissons la justice faire son travail. Que les politiques et l’opinion n’y interviennent pas. Gardons la sérénité sur le sujet ».  

ALBAYRAK EST UNE SOCIETE DE DROIT CONGOLAIS  
La version officielle de l’actualité a plus concerné le département qu’anime Juste Désiré Mondélé sur la nature de la convention qu’il vient de signer avec Abayrak, ce que gagne le Congo, les raisons du gré-à-gré, l’après Averda, le recrutement du personnel, les charges du Congo et les modalités de financements de la contrepartie. 

Tout en reconnaissant que le principe de passation des marchés au Congo est l’appel d’offres, Juste Désiré Mondélé évoque une période d’impérieuse urgence pour justifier un gré-à-gré qui n’en était pas un en réalité. Parce qu’il y a eu de la publicité, de la consultation. « Nous avons eu sept mois de négociation avec Albayrak, d’autres société ont aussi discuté avec nous…il fallait trouver un partenaire solide…Il n’y a pas de loup. Il n’y a pas de flou…Des sociétés suisses, américaines, françaises se sont manifestées, aucune congolaise pour dire qu’elle est capable de remplacer Avarda ». 

Le ministre de l’assainissement urbain rassure que comme Averda, Albayrak est une entreprise privée de droit congolais et elle ne vient pas avec ses travailleurs. « Albayrak ne vient pas avec un débarquement d’employés. Ce sont les Congolais qui vont travailler », évoquons par ailleurs la préférence nationale, y compris dans la chaine des valeurs de l’assaisonnement. « Il y a aussi la valorisation, on espère avoir plusieurs sociétés locales qui vont discuter avec nous pour intégrer les sociétés congolaises dans la chaine de l’économie circulaire…les ordures sont de l’or qui dure » dit-il. 

Juste Désiré Mondélé a fait part de ses inquiétudes face aux gens qui veulent à la fois d’une chose et de son contraire. Il appelle à sortir de l’hypocrisie et invite à la responsabilité parce que, la banqueroute d’Averda est intervenue après la prise en otage par une minorité de l’ensemble des travailleurs ayant abouti à un arrêt de travail sans service minimum avec comme conséquence, des tas d’immondices à Brazzaville et Pointe-Noire. Pour lui, Averda n’a pas bénéficié que des bons points et il s’étonne que par hasard tout le monde réclame Averda. Soyons pratico-pariques…Averda c’est 15 ans de contrat. N’avons-nous pas le droit d’expérimenter un autre partenaire.

DU FORFAIT A LA FACTURATION 
Contrairement au contrait avec Averda qui était basé sur le paiement au forfait des prestations et quel que soit la production des déchets le coût était invariable ; avec Albayrak, il est question de la facturation explique Juste Désiré Mondélé. «  Nous avons trouvé la variable. On passe au tonnage avec la méthode de pont bascule, afin que la facturation soit sur la production des déchets ». 
L’autre différence avec le premier prestataire est, dit le ministre, « nous avons réserver des pans entiers de l’économique circulaire pour transformer cet or qui dure. C’est un tout. C’est holistique ».  
Il signale para ailleurs qu’Albayrak est une société privée qui obéit à des procédures de recrutement légaux. Averda a formé environ 1200 agents à Brazzaville et 900 à Pointe-Noire. Il y a donc de l’expertise à côté d’autres Congolais qui aspirent à travailler dans Albayark. « Encourageons les jeunes à déposer leur curriculum vitae. Nous n’avons aucune influence à imposer l’entreprise qui recruter ». Juste désiré Mondélé rassure que ce contrat de 5 ans renouvelable, prévoit une évaluation à mi-parcours et la loi des finances 2025 a prévu des niches de financements. L’une des grandes différences relève aussi de la valorisation de déchets qui est plus importante que la collecte en termes de chiffre d’affaires. Et, le gouvernement attend que les Congolais se manifestent.

Parlant du sort des ex-agents d’Averda, il répond qu’il s’agit d’une société est privée. « Ce n’est pas l’Etat qui a embauché pour le compte d’Averda. Le sort des compatriotes nous préoccupe...Pour ceux qu avaient reçu leur notification de cessation de contrat, il leur manque après notification deux ou trois mois de salaire. Averda n’a pas encore bénéficié du solde tout compte de l’Etat ». 

Juste Désiré Mondélé a aussi réagi sur l’entretien routier et des cimetières, l’électricité et l’eau, tandis que son collègue a répondu sur la pénurie récurrente des produits pétroliers.  

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