MINISTERE DU COMBAT SPIRITUEL : CHRONIQUE D’UN RETOUR SUR LA SCENE SPIRITUELLE
Si le calendrier s’exécute tel qu’annoncé, ce sera enfin le nouveau départ de la vie spirituelle communautaire au sein du Ministère chrétien du combat spirituel Congo (MCCS-C), pour la paix avec Dieu et entre les hommes. Une reprise d’activité après une mise en veilleuse qui aura duré deux ans et neuf mois.
Convoquée par le secrétaire national Joachim Kindara, en application de l' « autorisation exceptionnelle du ministère de l'intérieur et de la décentralisation », qui avait décidé de « la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités » de cette église, cette assemblée générale extraordinaire dite inclusive, ouverte le 17 avril à Brazzaville s’achèvera le samedi 19 avril.
Elle est axée sur le thème, « venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre » et se donne la mission de rassembler les brebis d’une bergerie, éparpillées après le rappel à Dieu le 5 juin 2018, de leur « bergère » Elisabeth Wosho Onyumbe, dite Mama Olangi, la représentante légale du Ministère chrétien du combat spirituel.
JERUSALEM EST DETRUITE, REBÂTISSONS LA MURAILLE
L’objectif de cette assemblée générale ouverte par le pasteur Léandre Miyouna, membre du Conseil des pères des églises de réveil du Congo, en présence de Germain Loubota, président du Conseil des églises de réveil du Congo (COSERCO) et d’une vingtaine de ministres de Dieu des communautés sœurs ; convergent les esprits sur le fait que, la communauté du Ministère du combat spirituel que l’on assimile à Jérusalem « est détruite et ses portes son consumées par le feu ».
L’heure, disent les organisateurs, est donc arrivée pour de rebâtir la muraille de Jérusalem, afin d’espérer se tirer de l'opprobre. D’où le thème tiré des Saintes écritures, « venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre ».
L’épisode protocolaire inaugurale de la séquence d’ouverture des travaux a été l’évocation de Maman Françoise Bantantou, l’une des premières croyantes de cette communauté qui a eu le privilège de vivre tous les moments de crise qu’elle a traversés et qui, faute d’être comprise par certains, avait pris ses distances avant de revenir quand le temps a rendu son verdict. « Cela fait plus de vingt ans que le diable malmène le ministère. Les mamans étaient parties mais ceux qui avaient hué sur elles ont compris et voilà que nous sommes revenues…On mène un bon combat. Je bénis Dieu parce qu’on se retrouve encore », a-t-elle confessé.
En sa qualité de président du Conseil supérieur des église de réveil de réveil du Congo (COSERCO) le pasteur Germain Loubota s’est réjoui de l’invitation que lui ont adressé les frères, à la résolution du problème qui a éclaté en 2022. Le MCCS-C, signale-t-il est une structure qui a été aussi à l’origine de la création du COSERCO En 2008.
AUCUNE CRISE NE PEUT ARRÊTER UNE ŒUVRE DE DIEU
Il exhorte les frères et sœurs de cette communauté « à saisir ce moment où Dieu voudrait résoudre le problème et faire revire encore » le MCCS-C. Dans le parcours d’une organisation, les problèmes ne peuvent pas manquer, fait-il savoir. « Les problèmes arrivent toujours. Mais quand ils arrivent, le vrai problème est de savoir comment s’en sortir. Si nous pouvons compter sur Dieu, nous nous en sortirons. Aucune crise, aucun problème ne peut pas arrêter l’œuvre de Dieu. Si la CIFMC est une œuvre de Dieu, le problème sera résolu afin que ce ministère continue à vivre après cette crise », explique le ministre de Dieu en se référant à ce qui est arrivé entre Abraham et son neveu Loth dans l’ancien testament et qui ont fini par se séparer.
« Le problème, ce n’est pas la crise mais savoir bien se séparer aussi. Quand on se sépare il faut savoir choisir là où vous allez… Le conseil du COSERCO est qu’avec Dieu, en comptant sur lui, en obéissant à la vision et en respectant en même temps les lois du pays, vous réussirez », conclut Germain Loubota.
LA RENAISSANCE DU MINISTERE
C’est le vœu émis par le membre du Conseil des pères des églises de réveil du Congo, Léandre Miyouna qui a ouvert les travaux. Au nom des « ainés dans la foi, ceux-là qui ont une certaine expérience et qui sont passés par des épreuves qu’ils ont pues surmontées grâce à Dieu », il voit dans cette assemblée générale extraordinaire, une aube nouvelle qui éclot.
« C’est un nouveau départ pour cette communauté qui a traversé un moment difficile…La CFMC a été un instrument puissant dans l’encadrement des jeunes, des pères et des femmes. La suspension de ses activités a permis une remise en question nécessaire », affirme-t-il en renchérissant qu’il faut rassembler, unir, écouter, dialoguer et avancer dans l’ordre, la transparence et le respect des lois établies.
Aussi, a-t-il clamé, « l’heure est venue de donner la noblesse à votre engagement, pour une gouvernance alignée sur les valeurs bibliques et les exigences républicaines ». Le souhait le plus ardent de Léandre Miyouna est que cette assemblée générale soit un moment de renaissance et de paix, après deux ans et neuf mois d’inactivité du Ministère chrétien du combat spirituel.
Cependant, des absences remarquables ont été enregistrées à l’ouverture. Celles des tenants de la tendance incarnées par les enfants de la fondatrice de l’église dont le général Ndongo Mokana. Cependant, le train de la nouvelle ère étant lancée, ils peuvent le prendre en chemin comme a su bien le dire la fidèle Jocelyne Milandou.
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