politique

QUINZAINE DU GOUVERNEMENT : REPRISE DES VERSIONS OFFICIELLES DES GRANDES ACTUALITES

mar. 15 avr. 25

Expulsion « du provocateur Kemi Seba », état des relations Congo-France, négociations gouvernement-syndicat sur le dossier E2C, affaire Audrey Lelo, non démarrage de la construction   du barrage de Sounda, insalubrité à Brazzaville et Pointe-Noire, retour des sacs en plastique, candidature de Firmin Edouard Matoko à la direction générale de l’Unesco…voilà quelques-uns des sujets ayant dominé la Quinzaine du gouvernement du 14 avril à Brazzaville.  

L’opinion a de nouveau droit à la version officielle des actualités sous le prisme de l’Exécutif congolais par l’entremise de Thierry Lézin Moungalla, après un trimestre d’interruption. A l’édition de reprise, amputée du traditionnel propos liminaire qui reviendra, peut-être au prochain rendez-vous, le porte-parole du gouvernement encore visiblement sous le choc du drame qui l’a frappé et pour lequel, le microcosme médiatique congolais lui témoigne compassion, solidarité ; a directement répondu aux journalistes sur des sujets très variés, pour lesquels, l’opinion a parfois été désabusée par l’infox, l’intox, le fake-news… 

« LA SCIENCE GOUVERNEMENTALE N’EST UNE SCIENCE EXACTE » 
C’est la réponse donnée pour justifier le retard du lancement de la construction du barrage hydroélectrique de Sounda, initialement prévue pour début 2025. Le ministre espère un démarrage imminent, sur fond d’un regret, « la science gouvernementale n’est pas une science exacte ». Il souligne des aléas liés à la mise en œuvre de ce projet d’envergure.

À propos du dossier de la société E2C, Thierry Lézin Moungalla note « une évolution notable », portée par la mise en place par le premier ministre, d’une commission technique de 45 membres. Elle recueille les propositions des acteurs, avant de rendre les conclusions, dont la mise en œuvre garantirait la réussite des réformes. Attendons, les conclusions, dit-il en précisant, « si une réforme suscite autant de polémique c’est qu‘il y a problème, une différence de compréhension entre le gouvernement, les agents d’E2C et l’opinion ». 

KEMI SEBA : UN PROVOCATEUR PROFESSIONNEL 
Justifiant l’interdiction par les services de sécurité de la conférence de presse puis la reconduction à la frontière de Stellio Gilles Robert Capo Chichi, alias Kemi Seba, le « militant suprémaciste noir et panafricaniste béninois », déchu de sa nationalité française en 2024 pour avoir brûlé en public le drapeau français, le porte-parole du gouvernement fustige un « provocateur professionnel » invité à Brazzaville par un homme public congolais. Il a été empêché de tenir sa conférence de presse sur le franc CFA, parce cette thématique « pourrait déstabiliser » le pays. « Critiquer une monnaie utilisée dans un pays constitue un délit, la monnaie étant un élément central de la stabilité économique et financière », dit-il.

Sur l’insalubrité, le ministre salue la création d’un ministère dédié à l’assainissement mais reconnait l’ampleur d’un phénomène mondial. « Plus les villes se développent, plus la pression démographique augmente, parfois de manière anarchique, rendant l’assainissement complexe ». Des discussions sont en cours avec une nouvelle société qui devrait remplacer Averda, rassure-t-il. 

Invité à justifier l’interruption de la Quinzaine du gouvernement « pendant son absence », alors qu’au conseil des ministres, son intérim était assuré, Thierry Lézin Moungalla annonce un échange futur avec le chef du gouvernement, pour assurer un cadre de continuité de cet espace, en cas d’absence de l’animateur principal. Il serait souhaitable que les ministres compétents sur certaines questions soient présents pour des réponses plus précises, fait-il savoir. 

« LE CONGO NE CEDERA PAS », FACE AU TERRORISME JUDICIAIRE D’UN JUGE EXTREMISTE DE GAUCHE FRANÇAIS 
A propos de l’affaire Audrey Lélo, « emprisonné depuis un an à Pointe-Noire » suite à son intrusion dans un conflit familial, le porte-parole du gouvernement répond que l’Exécutif n’a pas vocation à commenter ce qui relève du pouvoir judiciaire.  
Il vante l’état excellent des relations du Congo avec la France, porté par des thèmes qui vont justifier une visite d’Etat du président Denis Sassou N’Guesso en France. « Les deux parties sont en train d’explorer les dates qui seront retenues de commun accord par les deux gouvernements ». Si « sur le plus diplomatique, il n’y aucun nuage », Thierry Lézin Moungalla n’occulte pas pour autant, « les quelques remue-ménages ayant amené un juge français à délivrer un mandat d’amener contre l’épouse du chef de l’Etat », en violation d’une coutume diplomatique et de la convention de coopération Congo-France qui prévoit une commission rogatoire. 

Il ne s’agit pas des relations d’Etat à Etat, mais « de l’agitation d’un juge motivé par les considérations idéologiques, pour détruire les institutions ou les animateurs des pays que pour des raisons idéologiques ». Il dénonce des procédures vexatoires d’un juge habitué d’extrémisme de gauche sur les dossiers judiciaires. « C’est une sorte d’extrémiste de gauche qui veut détruire les institutions, ceux qui les incarne ou les ont incarnées…Ceux qui l’encouragent font un mauvais calcul… Quand vous laissez qu’on touche à votre souveraineté, cela n’aura pas de limite… Le Congo ne cédera pas… Nous ne nous laisserons jamais faire », prévient le ministre.  

Parlant de la candidature du Congolais Firmin Edouard Matoko qui aspire à succéder à Audry Azoulay à la tête de l’Unesco, Thierry Moungalla fait l’éloge d’un cadre maison expérimenté. « Il a tous les atouts. C’est un produit de la maison Unesco. Il connait la maison, a l’expérience et toutes les qualités pour assurer la succession de madame Audrey Azoulay ».  

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