Arrière-petit-fils de Monseigneur Roch Auguste Nkounkou, premier prêtre noir congolais, fondateur de la paroisse sanctuaire Saint Michel de Goma Tsé-tsé dans le Pool, Roch Bredin Bissala Nkounkou a communié avec ses frères et sœurs, mères et tantes, oncles et pères ainsi qu’avec Dieu, dans un office cultuel, dit par l’Abbé Jean Flore Bouesso, vicaire de la paroisse Saint Antoine de Padoue de Koubola.
C’est en pleine carême que Roch Bredin Bissala Nkounkou l’arrière-petit-fils du « premier prêtre noir du clergé catholique du diocèse de Brazzaville, dignitaire de l'église catholique d’Afrique, de détenteur du titre honorifique d'assistant au trône pontifical, ordonné prêtre le 29 mai 1938, fondateur et premier curé en 1947 de la paroisse Saint-Michel de Goma Tsé-tsé », est descendu sur « le sanctuaire régional de l'archange Michel pour toute l'Afrique » et dans la cité de Goma Tsé-tsé, la terre de ses ancêtres.
Son retour aux sources démarre par la participation l’office religieux du 6 avril, axé sur le mystère de la pâque, donc de la foi en cette période où Jésus entra à Jérusalem, « la cité du tue les prophètes où il sera crucifié ». Une invite à l’espérance, à l’image des enfants d’Egypte entrés en Israël après 40 ans dans le désert, explique l’officier du culte. « Allons au désert avec Jésus…Il y est un moment où le doute nous guette et les épreuves nous assaillent. Nous devons être ancrés dans la prière. Et, la pâque est une reconnexion avec Dieu par la prière, le premier pilier. Dans la souffrance, il faut tourner les yeux vers la montagne d’où viendra le secours. Le deuxième pilier est de diminuer l’envie des choses du monde. Et, le troisième est le partage », signale l’abbé Jean Flore Bouesso qui exhorte au pardon et à se mirer soi-même, au lieu de toujours chercher à condamner son prochain.
Après les accolades avec quelques fidèles au terme du culte, Roch Bredin Bissala Nkounkou visite le sanctuaire. Dévotion oblige, il se déchausse, dépasse la première pièce où des fidèles, touristes, curieux et autres chasseurs de miracles face aux vicissitudes de la vie bougie en main, implorent la bonté de monseigneur Nkounkou afin qu’il intercède pour eux après du Très haut ; Roch Bredin Bissala Nkounkou accompagné de l’abbé Diany Mountou, responsable de la paroisse Saint Michel, pénètre ému, dans la seconde pièce du sanctuaire qui abrite la sépulture de monseigneur Roch Auguste Nkounkou.
Lui aussi, allume quelques bougies, s’incline devant le bloc de marbre entouré de bougies toutes allumées, de gabarit et de couleurs variés. Bredin marmonne avant de s’émouvoir : « nous sommes venus prier avec les frères et sœurs de la paroisse, parce que l’église raffermit les liens et met en communions avec Dieu et les ancêtres. Goma Tsé-tsé où est implantée la paroisse, œuvre de monseigneur Nkounkou, premier prêtre congolais de l’église catholique romaine est une terre de paix. En tant qu’arrière-petit-fils, je suis venu demander le chemin à ce grand patriarche de l’église catholique romaine. Ce culte, nous a appris à ne pas condamner les gens, par l’évangile de la femme adultère où, la conscience collective a rappelé aux pharisiens que nous ne pouvons pas porter jugement sur l’œuvre de Dieu. Nous avons aussi contemplé la paix que nous devons continuer à manifester pour que le Pool et Goma Tsé-tsé incarnent toujours la paix ».
Après le culte, l’hôte de Goma Tsé-tsé a sillonné quelques points clés de ce chef-lieu de district, perdu dans les touffes d’herbes ; qui absorbe encore le choc de la parenthèse sanglante et de la folie meurtrière des années 1993 et 1998 avec des bâtiments aux toitures arrachés, l’absence d’électricité et d’eau potable, des habitations séparées par des herbes et des arbustes, un marché presque désert. Bref, gros village qui mérite mieux. « Nous avons constaté dans notre inspection que la société E2C a déjà une installation et, il reste juste des câbles à pour que la ville soit éclairée et les populations bénéficient de bienfaits de l’électricité. Au CSI, il y a un manque criard du matériel. Ensemble avec les fils et filles de Goma Tsé-tsé, nous allons œuvrer pour donner ce qui peut lui offrir le bienêtre, la santé, l’éducation, éclairage, afin que la paix tant rachetée soit totale ici », a dit Roch Bredin Bissala Nkounkou, avant de quitter Goma Tsé-tsé, accompagné au bout de la localité par des citoyens rassurés qu’ils ne sont pas abandonnés et, que le meilleur reste à venir, peut-être par l’entremise de leur frère, Roch Bredin Bissala Nkounkou.
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