Vulgarisation de la loi Mouébéra, exhortation à la formation, distribution des copies de ladite lois, des allumettes et des pagnes à un millier de femmes de la quatrième circonscription de Ouenzé dont il est député, voilà l’hommage rendu à la femme par Ninon Gouamba, le 8 mars 2025.
Sur la célèbre avenu Nzaba à Ouenzé, environ deux milles femmes et jeunes enfants sont installés dans les chaises en plastique face à un portrait géant du président de la République Denis Sassou N’Guesso frappé de quelques messages tel, to solola cap 2026, vulgarisation de la loi Mouébara, 8 mars 2025. Devant cette multitude, tel un berger à son troupeau ou un général à sa troupe, Ninon Gouamba a revu son look. Il a remplacé ses « uniformes militaires de général commandant des troupes de DSN » par une casquette d’une célèbre marque, un t-shirt Pentagone, un pantalon noir et des baskets se fait défenseur de la cause féminine.
De la genèse de la loi Mouebara, éloge à la porteuse du projet la ministre de la femme Inès Ingani, au président la République qui l’a promulgué, à la commission affaires sociales de l’Assemblée nationale dans laquelle il avait un rôle et qui avait passé au peigne fin cette loi avant sa présentation à la plénière qui l’avait votée, Ninon Gouamba s’est illustré, au-delà d’un simple avocat défenseur de la femme, comme un vrai féministe.
L’homélie féministe du 8 mars 2025 est tirée des chapitres de la loi Mouébara. En lingala et français très facile, Ninon Gouamba explique quelques passages clés qui maximisent la protection de la femme et de la jeune fille dans une société marquée encore par la survivance des excès coutumiers et la surpuissance de l’homme à l’image des mariages forcés des veuves avec les proches de leur mari (lévirat), le viol, les violences, les frustrations, la maltraitance. Ninon encourage les femmes à dénoncer les auteurs et complices de tels actes en leur indiquant la procédure à suivre ; à saisir les services de sécurité, police et gendarmerie les plus proches, le cabinet de la ministre de la femme ou le procureur de la République. Et, c’est là où quelques-unes entonnent le buzz du moment, Ebebela, yo okomi nani. Loi ekolakisa yo… question de dire qu’elles sont déjà averties et suffisamment galvanisées pour tout dénoncer, peu importe le statut de l’auteur, capitaine, colonel, général, député, maire, directeur général, collègue de service, voisin, même père. C’est là où une dame se lève prend la parole pour demander davantage de détails la saisine des autorités parce que, leur père de leur verse plus la ration alimentaire.
Ninon Gouamba a aussi insisté sur la nécessité pour les jeunes filles de s’instruire arguant que l’école n’est pas la seule voie de la réussite, mais la meilleure voie à suivre ou le meilleur ascenseur social. Aux jeunes filles qui copte sur le sexe, il dit que « quand la tête est vide, ce sont les fesses qui souffrent. Si vous avez raté les études, apprenez un métier pour vous assurer un minimum d’autonomie ». C’est alors qu’une veuve dont l’enfant a brisé les études universitaires à cause de la pauvreté explique sa situation au député. Illico presto, Ninon Gouamba lui a remis de l’argent pour reprendre son commerce qui avait chuté. Une femme vivant avec handicap bénéficie aussi de la même faveur.
Arrive alors la distribution des cadeaux aux dames de Ouenzé 4 : une copie de la lois Mouébara, des allumettes et un pagne pour chacune des milles femmes dûment invitées et bien enregistrées.
Rendez-vous est pris, a-t-il annoncé, pour le 8 mars prochain. « Je réunirai des milliers de femmes. On sera en pleine campagne électorale. Je leur parlerai du président Denis Sassou N’Guesso ».
BRAZZA NET est à Ouenzé 4 : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com