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HENRI BOUKA : « LA JUSTICE EST SUR LE BON CHEMIN »

ven. 28 févr. 25

Le premier président s’est exprimé ainsi à la faveur, le 28 février 2025 au palais des congrès, de la rentrée judiciaire de la Cour suprême sous l’autorité de Denis Sassou N’Guesso, le président du Conseil supérieur de la magistrature. 

Créée en 1962, la plus haute juridiction du Congo crée a en effet, tenu sa deuxième rentrée judiciaire après celle du 15 janvier 2024 sous la forme des plaidoiries, discours et allocution des magistrats ; conseils et orientations de la part du président du conseil supérieur de la magistrature.   

Dans sa plaidoirie, Éric Christian Locko le bâtonnier de l’ordre national des avocats du Congo a fait l’éloge de métier d’avocat dans le renforcement de la sécurité juridique grâce à laquelle sont ouvertes,  les portes de la prospérité « Nous sommes au cœur de cette dynamique. L’avocat est le détective du droit, il explore les textes complexes, anticipe les pièges juridiques et éclaire le client à avancer avec célérité. Sans son expertise, la justice peut se perdre. Protecteur et facilitateur, il veille à ce que la justice et le droit soient au service de tous », a-t-il dit.  Le bâtonnier fraîchement en service nuance qu’il faut à l’avocat, des normes claires, prévisibles et accessibles. « Trop de loi finissent par affaiblir la loi elle-même ». 

Il salue l’effort à rationaliser le corpus juridique et invite le magistrat et le législateur à aller plus loin dans la voie des réformes parce qu’une norme obscure est un litige assuré avant d’inviter à semer les graines d’un avenir meilleur.  

A l’image du bâtonnier, Théophile Mbitsi a magnifié la place et le rôle du magistrat du ministère. Un acteur aux pouvoirs et prérogatives larges, avoue le procureur général près la cour suprême. Pour lui, « la justice poursuit sa marche et il faut sortir du formalisme fruit de l’impréparation pour la mise en œuvre d’une véritable politique pénale ».  A quoi bon juger si les sentences prononcées ne sont pas exécutées, lance-t-il.   

De son côté, Henri Bouka le premier président de la cour suprême a porté à la connaissance du président et dit à la nation que la justice se porte mieux, tenant compte des observations, critiques, conseils et orientations du premier magistrat l’année passée. Les délais de jugements s’améliorent de manière significative mais ne sont pas au diapason de nos espoirs, fait-il savoir avant de se satisfaire des statistiques, exhorté les magistrats au travail acharné avec méthode et abnégation et formuler des doléances sur les salles d’audience, les prisons, le nombre de magistrats.  

Parlant de ce que l’opinion pense de la justice congolaise, le président de la République a insisté sur la construction de la confiance entre la justice et le justiciable ; la probité des magistrats ; l’obligation de respecter la dimension inamovible des magistrats et leur statut garantit par la constitution ; l’exécution des sentences pécuniaires ; la collégialité au sein des juridictions d’instance avant d’exhorter « le juge à ne pas jouer à l’araignée qui tisse la toile pour arrêter les autres insectes, jamais elle-même ». 

Il a exhorté pour 2025 à tous les niveaux de juridiction et d’organisation juridique, des résultats plus éloquents.

BRAZZA NET est dans la justice : +242 06 662 88 75, ebdimix@gmail.com