L’avocat canadien, originaire du Congo, ancien élève des grandes écoles anglosaxonnes de droit et des prestigieuses académies spécialisées dans la formation en gestion de la chose publique dont l’ENA, maitre Charles Anicet Aymar Poaty-Amar a exposé puis débattu, avec la presse, de son révolutionnaire « discours sur la République », le 10 décembre 2024 à Brazzaville.
Le conférencier s’est imposé comme briseur de mythes. Il a remis cause les préjugés et les caricatures, les codes et les complexes d’infériorité hérités ou imposés par le colonisateur français. La proclamation de la République le 28 novembre 1958 n’était qu’un leurre, à l’instar l’indépendance le 15 août 1960 qui n’avait pas rendu le Congo indépendant a fait savoir l’orateur pour qui, la Nouvelle République sera celle que bâtira la Nouvelle Génération qu’il invite à se mobiliser. C’est ce qui se fait en Afrique de l’ouest où, la France solde son passif colonial et le peuple lui règle ses comptes et se réapproprie le destin qui lui a été volé par le colonisateur, énonce-t-il.
A la question de savoir si la Nouvelle République est celle qui doit casser la survivance du pacte colonial avec la France, maitre Charles Anicet répond, « les relations avec la France suivront le cours naturel de l’histoire ».
Ce qui semble paradoxal, voire contrarier ses propres propos quand déclare, « nous devons définitivement nous défaire des oripeaux du complexe colonial. Seule une nouvelle génération pourra débarrasser le pays de cette mauvaise herbe », prévient l’orateur qui rappelle aux compatriotes que, « c’est ce que fait la nouvelle génération partout en Afrique ».
Aussi, insiste maitre Charles Anicet Poaty-Amar, « la nouvelle génération du Congo ne peut pas continuer à dormir sur ses lauriers alors que l’heure est à, la mobilisation. Nous devons répondre à l’appel de l’histoire…Je proclame 2025, année de la nouvelle génération. La nouvelle génération va créer la nouvelle République, un nouveau pacte entre Congolais ».
L’avocat signale que cette nouvelle République sera celle des droits économiques et sociaux ; celle du pouvoir d’achat et de la libre concurrence ; celle de l’allocation chômage et du respect de la propriété privée, celle des institutions fortes au sein de laquelle, il n’y aura pas la chasse aux sorcières.
Pour lui, la République des Congolais, fondée par les Congolais, pour les Congolais est née à la conférence nationale souveraine et qui a pris corps le dans la constitution du 15 mars 1992. « La République nait dans la douleur…La République née de la conférence nationale souveraine est semblable à la première République française, qui est née dans la foulée des états généraux de 1789…La constitution du 15 mars 1992 est l’acte fondateur par excellence de la République. Le 15 mars est la journée de la République », fait-il savoir, même si « elle a été abrogée d’un trait ».
A la question de savoir s’il est candidat et que son discours sur la République lance sa pré-campagne dans la perspective de la présidentielle de 2026, l’avocat avoue qu’il ne raisonne pas en termes d’élection en 2026. « Penser qu’il y aura une élection en 2026, c’est penser qu’il en a eu une en 2021 et un autre avant. Penser qu’il y aura une élection en 2026, c’est fausser le problème. Le président Sassou n’aura pas le droit d’être candidat en 2026 et nous n’attendrons pas la fin d’un mandat qui n’aurait pas commencé. En 2025, la jeunesse prendra ses responsabilités », conclut-il.
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