SOCIÉTÉ

VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : LE CAS DU CONGO PRÉSENTÉ PAR AFROBAROMETER

Mer 27 Nov 2024

Lutter contre les violences faites aux femmes, n’est pas l’affaire d’une seule journée, mais de toute la vie, tant que les auteurs de ces existeraient toujours


Au lendemain de célébration de la journée internationale pour l’élimination des violences faites à l’égard des femmes, l’Association avenir NEPAD a présenté au mémorial Pierre Savorgnant de Brazza le résultat round 10 d’enquête Afrobarometer, en ce qui concerne les violences basées sur le genre réalisé en République du Congo. C’était en présence de la directrice dudit mémorial, Belinda Ayessa et de la secrétaire exécutive du Conseil consultatif de la femme Antoinette Kebi Moukala.

Cette enquête a été réalisée dans la période du18 septembre au 16 octobre 2024, dans les 12 départements du Congo avec 36 enquêteurs qui ont collecté les données auprès d’un échenillons de 1 200 congolais. Elle révèle que près de la moitié des congolais affirment qu’il arrive souvent que les étudiantes soient victimes des demandes des faveurs sexuelles venant de leurs enseignants. 30% sont ceux qui pensent que les femmes sont souvent harcelées en public. 38% disent que la violence contre les filles est courante dans leurs sociétés. 52% sont ceux qui disent qu’il est parfois ou toujours justifié pour un homme de batte sa femme. 43% pensent que la plupart des femmes victimes de violences ne portent pas plainte.

À noter qu’Afrobarometer est une étude régulière faite par « un réseau de chercheurs panafricains indépendant et non partisan » qui réalise des sondages d’opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain.

Dans son mot d’accueil, la directrice du mémorial, Belinda Ayessa a dénoncé le comportement des hommes, auteurs d’actes de violence envers les femmes. « Tout injustice commise envers une seule est une menace faite à tous », a-t-elle dit en citant Montesqueu question de conscientiser les hommes au respect de la femme.

« Les violences faites aux femmes est un paradoxe insoutenable. Cette femme qui est louée comme source de vie, pilier de la famille est également réduite dans l’ombre d’elle-même et de la douleur. Cela est sujet d’inquiétudes de piétiner la dignité de celle qui porte l’essence de la vie », a-t-elle souligné. Heureusement que l’arsenal de protection juridique vient de se densifier avec la loi Mouebara qui vise à donner une réponse pluri disciplinaire aux violences faite aux femmes et aux filles.


BRAZZA NET, vérité-courage-liberté