Le Congo est coincé par des crises sociales sans discontinuer qui se généralisent. A court de la ressource, le gouvernement n’obstrue pas « les revendications pacifiques ». Il travaille pour s’en sortir et souligne, dans des cas précis que le Congo « n’est pas une économie soviétisée .
Thierry Lézin Moungalla le porte-parole du gouvernement était face à la presse dans le cadre de la quinzaine du gouvernement le 25 novembre à Brazzaville. A sa mise au point sur la périodicité de la quinzaine et, avant sa vue panoramique de l’actualité nationale dominée par la participation du Congo à la COP 29, la lancement de la 5G, la réunion du comité de coordination interagence de vaccination, lancement de l’enrôlement de l’inscription des jeunes dans un projet piloté par les affaires sociales, il donné ses réponses aux préoccupations sur les dysfonctionnements de la desserte de Brazzaville en carburant et la participation du Congo à la CAN de handball à Kinshasa, posées à l’édition précédente. Le ministre de la com et des médias a par la suite réagi à la ribambelle de questions posées par les professionnels de la com et de l’info, liées à la situation nationale.
Université Marien Ngouabi : le gouvernement n’acceptera pas une année blanche
Appelé à dire s’il existe un cadre de négociation entre les enseignants de l’université Marien Ngouabi et le gouvernement en rapport avec la grève en cours, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que la situation est une préoccupation majeure pour le gouvernement, rassuré qu’il y a des négociations, mais sans préciser où en sont-elles. Thierry Lézin Moungalla a évoqué le caractère assez généralisé des difficultés qui complexifie davantage la solution ponctuelle dans chacune des préoccupations. Dans tous les cas, il « s’agit d’éviter une année blanche. J’espère que le gouvernement et les syndicats trouveront une solution. Et, le gouvernement est à l’œuvre pour faciliter la reprise des cours et des travaux universitaires. La préoccupation c’est d’éviter l’année blanche. Et, le gouvernement n’acceptera pas que nous ayons une année blanche », à l’université Marien Ngouabi a-t-il dit.
STPU, le Congo n’est pas une économie soviétisée
Sur le concert des casseroles et le sit-in qu’observent au ministère des finances, les agents de la Société des transports publics urbains (STPU) sur fond de réclamation de paiement de nombreux mois d’arriérés de salaires et autres, le porte-parole du gouvernement répond que c’est à cause de « l’insuffisance de la trésorerie que nous n’arrivons pas à résorber les situations sociales chaudes. Nous ne sommes pas une économie soviétisée. Le problème est d’abord celui de l’entreprise. Nous faisons confiance aux agents qui font une manifestation pacifique », résultante de la liberté de rassemblement et de manifestation. Là aussi, il espère que les revendications aboutiront dans le cadre des négociations.
Le porte-parolat ce n’est pas de l’intelligence artificielle
En réaction au souhait d’un journaliste qui estime que les réponses du porte-parole du gouvernement sont plus politiques que techniques, de voir des ministres titulaires de département à côté du porte-parole pour des réponses techniques, Thierry Lézin Moungalla réitère le principe. Il explique par ailleurs le porte-parole livre des informations brutes, des éléments mis à la disposition des journalistes qui les traitent et envoient l’information à destination des populations. Il s’agit renchérit le ministre d’une position globale et il appartient aux professionnels de l’information, de faire les recherches pour apporter les éléments techniques à ceux qui veulent aller un peu plus loin. « Viendra bien le jour où, sur des questions fondamentales on saura inviter certains ministres, autre que le porte-parole ». Quoiqu’il en soit, insiste-t-il, « le porte-parolat n’est pas une intelligence artificielle », pour avoir des réponses automatiques à chaque question.
Crise du carburant, retour à l’équilibre attendu
A la question en suspens liée aux Diables Rouges senior dame handball pour leur participation à la CAN à Kinshasa, Thierry Lézin Moungalla a fait savoir que les ressources nécessaires sont mises à la disposition de l’équipe par le gouvernement à cet effet.
Outre la reprise des réponses du ministre de tutelle devant les parlementaires sur la pénurie du carburant à Brazzaville, il a fait savoir en résume que plusieurs commandes sont en cours de réception, réceptionné ou seront réceptionnées. La CORAF va produire des supplémentaires par mois ce qui va renforcer l’autonomie en vue d’un retour aux équilibres « attendu à la fin de déchargement » d’un navire…Dans tous les cas, il rassure que « les acteurs travaillent pour que les choses rentrent dans l’ordre »...
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