Lutte contre la fièvre jaune : 16 pays d’Afrique francophones à l’école des dernières innovations pour réussir leur mise en œuvre

Les sessions théoriques et les travaux pratiques de 5 jours vont du 17 au 21 juin. Ils ont été lancés par le professeur Roch Fabien Niama, Directeur général du laboratoire national de santé publique (LNSP) dans la salle de la bibliothèque dudit laboratoire qui poursuit sa métamorphose.
Cet atelier régional porte sur l'introduction du kit MAC-HD ATCC et du test de diagnostic rapide (TDR) SD Biosensor dans le diagnostic de routine de la fièvre jaune dans les pays à haut risque. Il a été rendu possible grâce à CDD USA, OMS, Unicef DA, LNSP…
Organisé dans le cadre du Réseau mondial des laboratoires fièvre jaune, il vise d’introduire deux nouveaux kits commerciaux test rapide standards MAC-HD ATCC et du test de diagnostic rapide (TDR) SD Biosensor Q qui remplace Mac Elisa, un test qui prenait trois jours pour avoir les résultats.
Il s’agit de former les participants à la bonne utilisation du kit et du test ; d’introduire un nouvel algorithme du diagnostic de la fièvre jaune en Afrique et de rafraîchir les connaissances des participant sur l’utilisation du logiciel Epi info pour la gestion des données, a laissé entendre Maurice Demanou, Coordonnateur du Réseau des laboratoires fièvre jaune.
Il consistera en deux sessions de présentation théorique sur les explications, les calculs ainsi qu’en travaux pratiques dans les 13 laboratoires nationaux des pays francophones d’Afrique dont Benin, Burkina, Côte d’ivoire, RDC, RCA, Guinée Conakry, Gabon, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République du Congo, Tchad sous l’impulsion des trois laboratoires régionaux de référence à savoir du Sénégal, de l’Ouganda et du Cameroun.
Parlant des résultats attendus, Maurice Demanou a signalé qu’il s’agit de « détecter les anticorps dirigés contre le virus de la fièvre jaune chez un cas suspect en utilisant le kit YF Kit YF MAC HD1.0 et les test standards ; analyser, rendre les résultats selon les nouvel algorithme ; effectuer la saisie la vérification et l’analyse des données et ; exporter la base de données en utilisant les modules de mise à jour du logiciel Epi info 3.5 ; évaluer régulièrement les performances du laboratoire en calculant les principaux indicateurs ».
Plus qu’honoré par la présence effective des hôtes des 16 pays, le Directeur général du LNSP, le Professeur Roch Fabien Niama salue un engagement collectif envers la santé publique et la détermination à lutter efficacement contre la Fièvre jaune, une maladie qui continue de poser un défi significatif dans les 16 pays, mais aussi, de la confiance de plus en plus affirmée que témoignent les hôtes envers la structure qu’il dirige.
Maladie virale potentiellement mortelle, la fièvre jaune, a-t-il énoncé, représente une menace majeure pour la santé publique dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales. « La lutte contre cette maladie nécessite des outils de diagnostic rapides, précis et accessibles, afin de permettre une prise en charge rapide et efficace des patients. Cet atelier permettra l'introduction de deux innovations cruciales pour le diagnostic de la Fièvre Jaune : le kit ATCC YF MAC-HD et le test de diagnostic rapide (RDT) SD Biosensor, des outils qui permettront une avancée significative dans la capacité à diagnostiquer la fièvre jaune avec respectivement une sensibilité et une spécificité élevées ainsi qu'une précision et une rapidité accrues ».
Le Professeur Niama espère que grâce à ces nouveaux tests de diagnostic et aux dévouement collectif des experts et autres techniciens, des progrès significatifs dans la protection de la santé publique sont possibles.