SOCIÉTÉ

Tolérance zéro : des salaires suspendus, des échelons abaissés à l’enseignement technique

12 avril 2024 par EBDIMIX

Suspension des salaires, abaissement des échelons, déplacements d’office ont été prononcés contre les 86 agents auditionnés par le premier conseil ministériel de discipline à l’enseignement technique et professionnel, à la fin des travaux, le 11 avril, en présence de Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.

Ces décisions sans appel. Et, le ministre qui affiche la fermeté du gouvernement face aux agents indélicats. Il apaise aussi les esprits fragiles en justifiant qu’il s’agit des mesures disciplinaires et non expiatoires. En revanche, il prévient les potentiels indisciplinés et récidivistes de la permanence et de la généralisation du régime discipline.

Selon le communiqué final, deux fautes graves ont été établies. Les inscriptions frauduleuses des apprenants dans les différents établissements et l’abandon de poste sans motif légitime. « Pour garantir le droit à la défense au sens de la loi et des textes règlementaires en vigueur, chaque agent s’est fait accompagner d’un agent de son choix relevant de son administration ».

A l’issue des auditions et plaidoiries, le conseil ministériel de discipline a délibéré. Les six auteurs des inscriptions frauduleuses ont écopé de l’abaissement d’échelon et du déplacement d’office. Les vingt auteurs de la désertion ou abandon de poste sans motif légitime, sont déplacés d’office. Et, pour les soixante agents n’ayant pas répondu aux auditions, la suspension des salaires a été prononcée.

86 dossiers examinés autour de l’absentéisme, l’inscription frauduleuse et la désertion explique le ministre. « Chacun écope d’une sanction. Il s’agit d’un premier groupe, d’une première session du conseil ministériel de discipline. D’autres sessions suivront. Ces sanctions ne sont pas expiatoires, mais disciplinaires. On n’a pas sanctionné pour l’exemple mais pour les faits. Pour les mêmes faits on sanctionnera de la même manière. Il y en a qui se sont échappés. Nous interpellons la conscience de chaque agent. Il ne s’agit pas d’être seulement au travail, mais il faut travailler ».