Enseignement technique : le personnel indiscipliné dans des mauvais draps

Le conseil ministériel de discipline de l’enseignement technique et professionnel ouvert le 9 avril 2024 planche sur les 506 agents épinglés dans l'enquête de l'inspection générale de l'enseignement technique et professionnel dont 448 ont comparu.
Ce conseil vise la résolution du chronique phénomène d'absentéisme au travail, d'insuffler à nouveau le goût du travail, la rigueur et la discipline. « Le temps est venu de redonner à l'Etat et ses administrations l'autorité et de soumettre chaque agent public à la rigueur de la loi en vue de la bonne qualité du service publique », prévient e Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.
En effet, environ 80 agents du ministère de l'enseignement technique et professionnel ont été épinglés par un contrôle de l'Inspection générale de l'enseignement technique et professionnel. « Des fautes et manquements identifiés, deux types font l'objet de la présente session du Conseil ministériel de discipline : des inscriptions frauduleuses des apprenants dans différents établissements et l'abandon de poste sans motif légitime », explique le ministre jaloux, malgré tout, de la présomption d’innocence, jusqu'à l'épilogue des délibérations.
« Chacun a encore ici un espace et une occasion pour se défendre. Dans toute la sérénité et la responsabilité qui vous engagent, il vous revient d'être juste, de vous élever au-delà des émotions pour ne permettre que l'éclosion de la vérité et de la pertinence des faits. Il ne s'agit pas de sanctionner pour sanctionner, encore moins acquitter pour acquitter » fait-il savoir.
Outre les 58 agents qui ne se sont pas présentés et qui encourent la suspension du salaire, le statut sur le cas des 27 agents soupçonnés d’avoir opéré des inscriptions frauduleuses, d’absences prolongées non justifiées qui pourraient être affectés dans d'autres localités, au cas où, le conseil entérinerait les sanctions proposées.
A travers cette session du conseil ministériel de discipline, Ghislain Thierry Maguesa Ebomé, le ministre de l’enseignement technique et professionnel joue la partition de son département dans la lutte contre les antivaleurs, puisqu’il est prescrit au gouvernement de « rendre opérationnels les conseils de discipline des ministères et autres administrations publiques ainsi que la commission nationale de discipline ».
Il s’agit pour le ministère, de s’aligner sur les priorités gouvernementales de « restaurer l'État et moraliser l'administration publique » étant donné que le Chef du gouvernement prévenait que, « tout sera mise en œuvre pour que l'État soit véritablement fort et, l’autorité l'État ne se négociera pas ».
Ghislain Thierry Maguessa Ebomé voudrait alors « retrouver cette administration dont nous fûmes si fiers et qui nous a servi d'ascenseur social » question d’éradiquer ou diminuer l’ampleur, à « la lenteur et la lourdeur des procédures administratives, la faible coordination entre les différents services, la bureaucratie paperassière, l'absentéisme forcené, le peu d'engagement au service de la nation ».