SOCIÉTÉ

PRÉAVIS DE GRÈVE DE LA PRESSE : Le ministre Moungala apaise les syndicalistes

11 février 2024 par EBDIMIX

Le préavis de grève lancé le 9 février dernier par l’assemblée générale du Syndicat des agents de la communication du Congo (SYLACC) a fait réagir, le gouvernement.

Un jour après, la direction du SYLACC a échangé avec le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement sur les doléances des professionnels de l’information et de la communication évoqués par l’assemblée générale.

« Le gouvernement était au courant et soucieux de trouver les solutions aux problèmes qui minent », le quatrième pouvoir dans son ensemble, a fait savoir le président du syndicat, Lucien Oko. Aussi, a-t-il renchéri, « le ministre a rassuré le SYLACC qu'il va s'entretenir avec le premier, afin de trouver une ébauche de solutions ».

Le chef de la délégation syndicale a aussi précisé que le gouvernement mesure l’ampleur des problèmes et devrait disponibiliser une enveloppe spéciale pour pallier les problèmes d’envergure moyenne, mais sollicite un peu de temps et de compréhension, excepté par exemple la tenue de la Commission administrative paritaire d’avancement (CAPA) attendue sous peu. « Nous sommes dans une phase de négociation. Ces échanges montrent que le gouvernement a écouté les requêtes », a souligné le président Lucien Oko.

Malgré les échanges, en attendant la suite et, au-delà de la bonne volonté gouvernementale à résoudre les problèmes de la presse « le préavis de grève est maintenu », affirme un membre de la délégation.

« Nous avons rassuré le ministre que notre préavis est consécutif à l’accumulation des difficultés et non un acte qui le viserait personnellement, comme il pourrait l’insinuer. Notre syndicat existe depuis dix ans. Il fait observer ce qui ne va pas au gouvernement. Mais il n’a jamais été écouté. Face à la déconfiture générale, il fallait passer à l’étape supérieure du préavis de grève. Nous avons l’impression d’être écoutés. Le ministre n’a certes pas fait de promesses formelles, mais il a expliqué par exemple qu’il y aura une société pour l’assainissement du CNRTV. Les réparations des ascenseurs étant une opération très lourde, elles nécessitent des moyens plus colossaux et la société chinoise qui s’en occupe cumule assez d’impayés et exige le respect du contrat avant d’engager tout autre action dans ce sens. Nous lui avons dit par exemple que nous sommes fatigués des promesses non tenues en faveur de radio Brazzaville », résume un membre de la délégation.