
Pour un peu plus de 6 millions d’habitants, le Congo ne dispose que 1216 médecins dans le secteur public, pour seulement 257 spécialistes soit 21% de l’effectif total. Des chiffres en deçà des besoins, mais que le gouvernement s’emploie, via le ministère de la santé et de la population, à rattraper.
C’est dans cette optique que s’inscrit un module de formation sur les perspectives d’employabilité des médecins diplômés en études spécialisées en santé, ce 9 février à Brazzaville. Il s’agit d’une séquence du programme d'appui à la formation des médecins spécialistes que propose le ministère de la santé et de la population, dans le cadre de la revitalisation des districts sanitaires précise le ministre Gilbert Mokoki. Il vise de fournir une base, pour renforcer l'offre de soins de spécialités au Congo.
À la vérité, dit-il, « la problématique de formation de médecins spécialistes impose de finaliser notre plan de développement des ressources humaines. L'élaboration du dit plan nécessite une maitrise des besoins actuels et futurs (5 à I0 ans), une planification de formations ainsi qu'une bonne gestion de carrières. Pour l'heure, j'exhorte l'implication sans faille de tous les acteurs » de l’atelier sur les perspectives d'employabilité des médecins en D.E.S à l’université Marien Ngouabi.
Le gouvernement « travaille sans relâche pour que notre système sanitaire dispose d'un personnel de santé en quantité et en qualité ; de même que ce personnel soit réparti de façon équitable sur l'ensemble du territoire national » affirme le ministre qui renchérit que, « au cours de ces dernières années, des efforts ont été consentis dans la formation et le recrutement des médecins, des techniciens médicaux en grand nombre. Pour rappel, en 2011, notre pays disposait de 524 médecin ».
Faisant le point, Gilbert Mokoki annonce : « nous disposons de 1216 médecins dans les hôpitaux du secteur public. Parmi eux, 257 des médecins spécialistes, soit une proportion de 21% évoluant majoritairement dans les hôpitaux généraux de Brazzaville et Pointe-Noire ».
Il reconnait que l'offre des soins des spécialistes est faible dans les départements en dehors de Brazzaville et Pointe Noire. Mais il rassure que « l'ouverture progressive des 12 nouveaux hôpitaux généraux, va considérablement augmenter les besoins en médecins spécialistes… 386 postes de médecins spécialistes sont vacants dans les Hôpitaux du Congo. Ces postes peuvent être pourvus par les médecins spécialistes, formés dans les filières existantes à la faculté des sciences de la santé de Brazzaville ».