ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ÉDUCATION : Panser les plaies de l’école et repenser le système
Le système éducatif congolais est entrain de franchir un pas supplémentaire dans la recherche des solutions aux insuffisances qui l’accablent.
En lançant le 25 janvier, les assises nationales des états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a ouvert la voie au diagnostic et à la proposition des recommandations pertinentes et des préconisations efficientes dont la mise en œuvre garantira un système éducatif immuable.
L’ambition de doter le Congo d’une école qui forme les cadres à l’aune des besoins de développement et des évolutions avait conduit le Président de la République à créer un haut-commissariat spécialisé aux états généraux de ce secteur, confié à l’ancien ministre de l’enseignement Matson Hellot Mampouya, sous la tutelle de la primature, elle aussi tenue des mains de maitre, par l’ancien ministre de l’enseignement général, Anatole Collinet Makosso.
L’ouverture des assises nationales des états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche sous le thème « Engageons-nous fermement pour la transformation de l’éducation nationale, la formation et la recherche en vue du progrès, d’un avenir meilleur de la jeunesse et du développement durable du Congo », constitue ainsi le dernier virage d’un long processus salué par l’ensemble des partenaires du Congo tant nationaux qu’internationaux dans ce sens que cette grand-messe consiste en une concertation aux fins d’améliorer le système.
Les participants vont ainsi sur la base des rapports établis lors des assises départementales et de la diaspora congolaise en Europe, consolider le diagnostic posé, partager les forces et les faiblesses du système éducatif en tenant compte des aspirations profondes des jeunes. D’où l’appel de Bernard Batantou, le maire de Moungali qui accueille les assises à s’engager « fermement pour la transformation de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche nationale, en vue du progrès, d’un avenir meilleur et du développement durable de notre pays, le Congo ».
Pour le représentant adjoint de l’Unicef, Georges Gonzales, le thème des assises incarne les aspirations de tous les acteurs de l’éducation. Il salue le fruit d’un processus inter actif et inclusif et attend des recommandations pertinentes pour donner une éducation et une formation de qualité à la jeunesse congolaise. Autant, il invite à passer « à l’action de façon urgente ». Au nom d’Audrey Azoulay le directeur général de l’Unesco, Fatoumata Barry Morega, la représentante de cette agence des Nations Unies au Congo y voit, l’attachement et la détermination du Congo dans la mise en œuvre de l’ODD 4 de l’agenda 20-30, dévolu à l’éducation, question de « doter les jeunes d’un savoir cognitif et transformationnel ».
Cheville ouvrière de cette grand-messe, le Haut-commissaire Matson Hellot Mampouya explique que ces assises s’articulent autour de quinze thématiques considérés comme des défis à relever pour atteindre les objectifs visés dont celui d’un système éducatif de qualité, performant et résilient.
16 mois après avoir lancé les travaux préparatoires desdites assises, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso célèbre le dernier virage sinon, l’aboutissement du processus dont l’épilogue consistera à panser les plaies de l’école et à repenser le système éducatif dans son ensemble. « Vous donnerez vos avis, formulerez des recommandations et des propositions innovantes, pertinentes, opérationnelles tout à la fois financières, humaines, organisationnelles et infrastructurelles pour l’édification d’un système éducatif crédible, équitable et efficace », pour bâtir une école à même de répondre aux défis du développement durable, a déclaré le chef du gouvernement.